AYRON JONES – Child Of The State
Sortie le 21 Mai 2021
Quand on écoute un album aussi bon, intense et groovy comme celui d’Ayron Jones, on se dit que la journée qui va suivre est forcément bonne.
Troisième opus du trublion à la guitare et au verbe bien accrochés, Child Of The State est perfusé au son de Seattle dont le lascar est originaire, avec des riffs rugueux et sales comme on les aime à l’image de ce que l’on trouve sur Take Me Away.
Child Of The State est un mélange viscéral de Blues, de Soul, de Rock, de Grunge et de Hard Rock, une palanquée de styles qu’Ayron Jones triture au même titre que sa guitare et à l’image de son parcours de vie chaotique.
Le résultat en est un album superbe, bourré d’émotion, vindicatif et tellement personnel. Ayron Jones vient de faire un sans-fautes avec ce nouvel opus, devenant de fait un des artistes à suivre de très près.
Un album en parfaite adéquation avec notre monde
Il n’est pas sans rappeler un Lenny Kravitz des débuts, un Jimi Hendrix dans son attaque des six cordes comme on peut l’entendre sur Baptized In Muddy Waters ou encore Take Me Away et son accroche très Morello.
On sent bien l’artiste à fleur de peau, comme on peut l’entendre sur Take Me Away sur lequel il commence par un « le jour où ma putain de mère m’a abandonné, c’était le jour où j’ai appris à mentir” ou encore sur le magnifique My Love Remains, ballade imparable.
On se laisse emmener par cet Emily à la fois rude et aérien, malmener par ce Mercy des notes sur les affres sociétales américaine en particulier mais mondiales en général. Avec Child Of The State on traverse les impressions et les humeurs d’un Ayron Jones au parcours tant professionnel que personnel pas simple, un album en parfaite adéquation avec notre monde. Un opus indispensable donc et qui devrait faire sortir Ayron Jones de l’ombre pour une lumière bien méritée.