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HANGMAN’S CHAIR – Banlieue Triste

hangman's chairHANGMAN’S CHAIR – Banlieue Triste

Sortie le 9 Mars 2018

Cedric Toufouti: vocals
Mehdi Birouk Thépegnier: drums
Clément Hanvic: bass
Julien Chanut: guitars


C’est encore un album intense qui sort dus studio Sainte Marthe, sous le contrôle de Francis Caste, proposé par HANGMAN’S CHAIR. Banlieue Triste signe le retour des parisiens trois ans après This Is Not Supposed To Be Positive, toujours dans la même veine (de celles que l’on se tranche) sur fond de rock dépressif.
A l’image de sa pochette,  HANGMAN’S CHAIR ne donne pas dans la joie de vivre il faut le savoir, mais nous délivre ici un album intense, noire et au caractère bien affirmé.
Distillant un rock navigant dans les méandres d’un Stoner accoquiné au Doom, HANGMAN’S CHAIR nous livre probablement son album le plus noir de sa discographie, plongeant l’auditeur dans une mélancolie morbide dès son ouverture sur le titre éponyme de la galette.
Le talent est là, plus à vif que jamais, posant une texture sonore sur la morosité des cages en bétons formant la périphérie parisienne.
Les mélodies sont lancinantes, la voix de Cedric Toufouti est parfaitement en phase avec le propos, accentuant le côté sombre des compositions mais parvenant aussi à proposer des alternatives plus aériennes et  légères comme sur Negative Male Child.



Les approches instrumentales de l’album comme Tara ou Sidi Bel Abbes sont vraiment superbes, mettant en avant la complexité et le talent des musiciens qui nous livre des compos prenantes 
Banlieue Triste accueille aussi des invités avec James Kent de PERTURBATOR sur Tired Eyes ou encore Marc de Backer de MONGOLITO/WOLVENNEST sur Sidi Bel Abbes. Tired Eyes est à la fois inquiétante et envoutant, insufflant une sorte d’urgence digne d’un film d’épouvante,  laissant une impression de malaise accentué par des guitares incisives.
Avec Sidi Bel Abbes, l’exploration se veut plus lumineuse, porté par la guitare de De Backer qui n’est pas sans me rappeler les premiers albums de Marty Friedmann mais en plus « sale ».
Le méfait se termine sur une longue tirade dépressive de près de 12 minutes sur laquelle la voix de Cedric fait des merveilles, plongeant dans un sludge sombre et nihiliste.
HANGMAN’S CHAIR accouche dans la douleur d’un album avec une identité forte, à ne pas écouter à la légère sous peine de s’y perdre corps et âme. Attendez que le soleil re pointe ses rayons avant d’entreprendre ce voyage, car qui sait ce qui se cache au fond de la ruelle ?


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