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Chroniques Albums

INGRINA – Siste Lys

INGRINA Siste Lys
INGRINA
: Siste Lys

Sortie le 27 Novembre 2020 
 Medication Time Records // Tokyo Jupiter Records //A tant rêver du roi

2 Batteurs,
 3 guitaristes,
1 bassiste
 et du chant partagé

Mon premier contact avec « Siste Lys » est physique. En effet, j’ai résisté aux sirènes d’une écoute dématérialisée et aux appels du pied des copains (coucou Max) qui rendait possible l’écoute de l’album, dès sa sortie le 27 Novembre 2020. Tel un résistant courageux, mais un tantinet idiot, j’ai attendu la version physique de cette nouvelle offrande d’INGRINA (la deuxième) afin de le découvrir pleinement et en faire profiter par la même occasion mes voisins (car le partage c’est important).

Ce premier contact physique donc, est une franche réussite. Un visuel magnifique sujet à de multiples interprétations (l’artwork est signé Synckop) et un vinyle qui l’est tout autant, le noir envahissant le blanc, comme pour cacher la moindre parcelle de lumière. C’est là qu’un support physique montre toute son utilité, car il est par moment, le digne représentant de son œuvre,  mais aussi la première image que l’on se fait d’elle, et sur ce point, je pense que la version vinyle représente parfaitement le chemin qu’INGRINA a emprunté.


INGRINA


Faisons abstraction du fait que certains morceaux de « Siste Lys » datent de 2016 (« Casual », » Stolidity »  et « Frozen ») car l’ensemble de l’album se veut parfaitement homogène, d’autant plus que ces titres ont été retravaillé part le groupe, et concentrons nous sur sa globalité. Là où « Etter Lys » se voulait lumineux, « Syste Lys » nous plonge dans l’obscurité. Dès lors, je me suis demandé si ce nouvel album n’était pas une sorte de Doppelgänger de son ainé, empruntant un chemin diamétralement opposé et dès plus ténébreux, qui fait écho dès le premier titre « Jailers ». INGRINA semble porter toute la merditude de cette année 2020 sur ses épaules, il en ressort une image dans mon inconscient qui persiste depuis plusieurs jours, cette sensation qu’à l’écoute de ce nouvel album, j’entreprends la descente d’une grotte dont je ne vois pas le fond, où la lumière du jour laisse place peu à peu au silence, à l’humidité de ses parois, à l’angoisse, à la solitude et enfin à la noirceur de la terre ainsi qu’à la mienne.

« Siste Lys » se veut beaucoup plus grave, plus introspectif  même. Là où je me souviens d’avoir été emporté par « Etter Lys », bougeant la tête de façon instinctive, son double me pousse à rester parfaitement concentré pour en comprendre pleinement son sens afin de ne pas me perdre dans ses recoins les plus sombres («Stolidity »).

Les 2 albums ont cependant des points communs, notamment au niveau du traitement de la partie vocale, toujours en recul, se confondant dans le jeu des deux batteurs et dans les nappes de guitares. Elles font partie intégrante des morceaux, servant avant tout l’ambiance de ces derniers (les voix claires sur la première partie de « Now »).

Et lorsque le final « Frozen » arrive, tout semble prendre sens, de son introduction minimaliste qui semble nous faire comprendre que l’on a touché le fond, à sa fin tonitruante, appelant peut -être au renouveau ? Ou à « Black Hole » (premier morceau d’ « Etter Lys ») C’est à ce moment qu’une quasi certitude s’empare de moi, Ces 2 albums sont les faces d’une même pièce, une musique qui se répète à l’infini, et qui me rappelle une citation de Travis Bickle : « Les jours continuent indéfiniment, ils ne se finissent pas. » 


Tracklist :

Jailers
Walls
Casual
Stolidity
Now
Frozen


 

 

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