MERCYLESS – Pathetic Divinity
Sortie le 07 octobre 2016
Max Otero – Guitars & Vocals
Laurent Michalak – Drums
Matthieu Merklen – Bass
Gautier Merklen – Guitars
Comment vous décrire la sensation qu’une écoute de MERCYLESS vous laisse ? Une savoureuse envie de headbanger furieusement en s’enfonçant toujours plus loin dans les tréfonds d’un death metal sans concession. Car s’il est bien une personne qui n’en fait pas (de concession), c’est bien Max Otero, hurleur/guitariste depuis l’origine qui fait fi des jugements sur sa musique et assume parfaitement ses influences.
C’est avec ce Pathetic Divinity que MERCYLESS nous revient trois ans après Unholy Black Splendor, qui avait marqué leur retour aux affaires après plus d’une décennie d’absence. Résolument violent et puissant, ce nouveau méfait, profondément ancré dans un death old school, est rudement efficace.
Après une courte introduction on entre dans le vif du sujet, avec le titre éponyme de l’opus.
C’est brut. Max se fout des enregistrements chiadés et multicouches : le lascar veut une restitution juste et sans tricherie de ses compos. C’est réussi !
Pathetic Divinity est organique. Il vous attrape par la tête et vous plonge dans un univers noir et brutal, ou tout espoir est vain. L’album ne laisse aucun répit à l’auditeur, court mais terriblement puissant, MERCYLESS nous balance 10 titres en 33 minutes, de ces minutes qui comptent triple tant l’expérience est intense.
Avec My Name Is Legion on touche au sublime. La dualité des guitares de Max et Gautier Merklen donne une profondeur particulière à ce titre dans lequel ils matérialisent la folie à coups de riffs bien énervés et entêtants.
Que dire du boulot de Laurent Michalak à la batterie ?… Enorme de puissance et de violence, épaulé par l’autre frangin Merklen à la basse : Mathieu. Ecoutez-moi le boulot de Mathieu sur Left To Rot et ses passages Sabbathiens, propre à l’aliénation.
Les thèmes sont convenus bien entendu, tout est dans le titre et bien dans l’air du temps au final. La pochette de l’album est une toile remarquable, qui me fait penser par certains cotés à celle de Reign In Blood de Slayer.
On termine en « beauté » sur le démentiel Liturgiae avec lequel on touche le fond de l’enfer en guise d’outro.
Pas nécessairement fan ultime de death metal, j’avoue que MERCYLESS me réconcilie avec le genre, mêlant habillement des influences comme OBITUARY ou encore SLAYER. Cet opus m’a captivé dès la première écoute avec sa ligne directrice résolument thrash. Pathetic Divinity est juste un album incontournable du genre, composé avec le cœur et restitué avec les tripes. MERCYLESS vient de rentrer dans mon top 10 de 2016.
“Blood Of Lambs”
“Pathetic Divinity”
“A Representation Of Darkness”
“My Name Is Legion”
“Exhort The Heretic”
“Left To Rot”
“Eucharistic Adoration”
“Christianist”
“How Deep Is Your Hate?”
“Liturgiae”.
1 commentaire