THE SWORD – High Country

Sortie le 04 septembre 2015 sur Razor & Tie

J.d. Cronise (Chant / Guitares)

Bryan Richie (Basse)

Kyle Shutt (Guitares)

Santiago Vela III (Batterie)

Il y a des chroniques plus faciles à faire que d’autres, plus agréables à rédiger, tant le sujet est parfait. High Country, le dernier méfait de THE SWORD fait partie de ces rares albums.
Les texans reviennent ici avec un cinquième album enregistré chez eux, pétrie d’influences ayant forgées l’âme du rock US au sens large, celui d’une maturité assumée. L’album a été mixé dans les studios d’Austin au Texas et d’Asheville en Caroline du nord par J. Robbins, qui avait produit leur précèdent album Apocryphon.

Pour résumer simplement, ce High Country a de la profondeur. Composé avec verve, les compos sont généreuses et déterminées, mêlant savamment les ingrédients pour faire de cette recette un Must Have.

Cet opus se démarque de leurs précédentes productions, avec 15 titres jouant sur un spectre large allant du Folk au Stoner en passant par le blues avec une pointe de boogie rock. Ajoutez à cela une touche de psyché bien sentie et vous aurez une idée du projet. Cet opus est tout sauf prévisible, chaque titre arrivant avec sa différence et son lot de surprises.

Ouvrant sur Unicorn Farm, véritable intro pouvant devenir un incontournable de série TV à succès, on enquille directement sur le magnifique Empty Temple et ses cœurs au moins aussi catchy que le riff principal. A chaque titre THE SWORD nous prend à revers, comme le passage d’un pur blues passé au papier de verre Stoner avec Mist & Shadow à l’atmosphérique et psyché Agartha en passant par l’ovni Seriously Mysterious.

J. D. Cronise est au somment de son art, posant sans peine sa voix sur tous les exercices de styles qu’impose cet opus. Quant à Kyle Shutt et Bryan Richie, respectivement à la guitare et à la basse, ils excellent en tout.

Finissant sur un rock classique et classieux mêlant le meilleur de ce qu’une Amérique a produit depuis les sixties, The Bees of Spring vous titillera avec ses accents de Lynyrd Skynyrd et de Creedence Clearwater Revival. D’ailleurs, on retrouve une myriade d’influences toutes plus savoureuses les unes que les autres. De Black Sabbath à Blue Öyster Cult en passant par Canned Heat, THE SWORD nous livre une galette des plus réussie.

Force est de constater que THE SWORD s’aventure sur des chemins qui pourront peut-être déstabiliser un peu leurs fans de la première heure, mais nul doute que ceux-ci y trouveront largement leur compte au final. High Country est pour moi l’album charnière de la carrière de THE SWORD. L’orientation peut paraitre un peu risquée, mais la qualité de ce méfait laisse augurer un avenir radieux. Pour ma part ce brulot figure dans mon top des albums de l’année !

La sortie de High Country signe le début d’une longue tournée pour THE SWORD. Pas moins de 25 dates qui passeront par la Scandinavie, l’Europe, et la Grande-Bretagne. Cette série de concerts commencera le 21 août au Pstereo Festival à Trondheim, en Norvège et se terminera le 19 septembre à Bristol en Angleterre.  Le groupe à joué à  Paris le samedi 12 septembre à la Boule Noire. 

Tracklist