ALCATRAZ Festival 2017
DAY 1
11 août 2017
Ah la Belgique, pays chaleureux et festif, réputé pour ses bières d’abbaye, sa gastronomie non moins généreuse mais également pour ses festivals métal de grande qualité.
Pour ma première fois à l’ALCATRAZ Festival, chez nos cousins, je n’ai pas été déçu loin de là. Il faut dire que les organisateurs concoctent depuis des années des affiches toutes aussi alléchantes les unes que les autres, et je m’étais juré de couvrir cet évènement qui me faisait de l’œil depuis longtemps, et ce coûte que coûte.
Cette année sera celle du changement aussi pour le festival, avec la mise en place d’une deuxième scène (et une augmentation logique du staff passant de 350 à 450 personnes) ainsi que l’ajout d’une mise en bouche commençant le vendredi. Avec une jauge à 25 000 festivaliers, le ALCATRAZ ne souhaite pas pour autant grossir, mais plutôt ouvrir l’affiche à d’autres genres moins « Old School ».
Cette année verra donc des groupes comme DEATH ANGEL, ABBATH ou encore Dr. LIVING DEAD secouer la Swamp Stage en se partageant l’affiche aux cotés de PRETTY MAIDS ou KROKUS, c’est vous dire le grand écart ! Les organisateurs ont placé également la barre haute avec des têtes d’affiches prestigieuses comme SAXON, GHOST et KORN, à même de satisfaire le plus exigeant des fans.
Le temps également aura été globalement clément en ce mois d’aout plutôt maussade et arrosé dans la région, plaçant cette édition 2017 sous les meilleurs auspices.
DAY 1 : Vendredi 11 Août 2017
C’est donc sur la SWAMP que commencent pour moi les hostilités de cette édition 2017 (eh oui, une arrivée trop juste et une attente interminable pour récupérer mon pass m’auront fait rater DYSCORDIA). Il est 18h10 quand les gus d’EVIL INVADERS prennent place sur la scène. Quoi de mieux (pour ma part) que de commencer un festival par un groupe de Thrash bien speed ? EVIL INVADERS joue à la maison. Combo de Léopold Bourg, les belges nous ont offert une prestation très bonne malgré un son un peu brouillon.
Le guitariste arborant un t-shirt de LIVING DEATH, je savais qu’avec une telle référence le set ne pouvait être que bon. Les premiers slams de l’édition commencent déjà à montrer le bout de leur nez.
Je file à la PRISON (sans prendre 20000…) car pour rien au monde je ne raterais le passage d’un groupe qui a accompagné mes années de puberté : les danois de PRETTY MAIDS.
Une fois de plus, et malgré quelques problèmes techniques avec la guitare de Ken Hammer, Ronnie Atkins et sa bande nous ont encore donné une prestation de haute voltige que j’ai même trouvée plus pêchue que celle au Hellfest de cette année. Les classiques sont bien là, de Back To Back à Red Hot & Heavy en passant par Futur World qui vient clore le set. On aura également le droit à des reprises des Floyd, de Queen et des White Stripes.
Ronnie n’est pas avare de communication et le courant passe bien avec le public, la cohésion du groupe est au top et signe une prestation aux petits oignons pour le fan que je suis. Bravo !
Changement radical de style avec HELL qui investit la scène de la SWAMP. On plonge dans le théâtral avec leurs visages grimés et une ambiance mystique accentuée par un décor d’Église aux vitraux sataniques. L’effet est immédiat et la salle réagit bien. David Bower, le chanteur torturé du groupe qui se flagelle sur scène est parfaitement dans le personnage et nous délivre un set puissant et efficace. Les guitares sont mordantes, marquées au signe du malin, et tenues de main de maitre par une paire de grateux (basse/guitare) aussi efficaces que repoussants (maquillage oblige).
Le Heavy Métal puissant de HELL a fait le boulot, avec une prestation sans faille qui aura réjoui un public plutôt réactif. Ce fut une bien belle découverte, pour ma part, d’un groupe rare et culte.
Changement de décor et de genre avec le passage des suisses de KROKUS sur la scène principale, jouant devant un public que l’on sent un peu frileux et en attente de GHOST.
Résolument ancré dans un Hard Rock classique et très 80’s, KROKUS maitrise son sujet et nous livre un set carré et efficace, bien qu’un peu stéréotypé à mon gout.
Les zicos assurent vraiment, les compos envoient et on peut dire que l’ensemble est bien groovy.
Très marqué ACDC il faut bien l’avouer, les compos font mouche et dérident un peu une assistance plutôt amorphe et attentiste. Si l’on excepte un solo de guitare un peu long et sans queue ni tête, la prestation des suisses fut une réussite avec des titres comme American Woman, Screaming in the Night ou encore Quinn the Eskimo (The Mighty Quinn), reprise de Bob Dylan qui viendra clore le set.
Sur la SWAMP c’est au tour de Denner Shermann de mettre le feu, du nom des deux illustres musiciens qui œuvrèrent dans les mythiques opus de MERCYFUL FATE Melissa et Don’t Break the Oath. Fort d’un EP sorti en 2015 et d’un album en 2016 (Masters of Evil), les deux guitaristes nous offrent ici une setlist d’un total de 10 titres dont 5 repris de MERCYFUL FATE avec notamment Black Funeral et A Corpse Without Soul.
Au final les danois nous livreront une prestation en demi-teinte avec un son passable qui gâchera mon plaisir. Dommage.
Ah GHOST, attendu de pied ferme par une fosse acquise au groupe et trépignante d’impatience. La grand-messe est lancée, les goules prennent place sur la scène avant l’entrée de Papa Emeritus ovationné par des ouailles hystériques.
Le set commence par les enregistrements de Miserere mei, Deus et de Masked Ball, pour une mise en place parfaite de l’ambiance mystique qui accompagne le groupe.
Tout le décorum est là. Les goules bien en place et Papa Emeritus qui se ballade avec son encensoir avant d’enchainer sur le très efficace Square Hammer. La foule est à fond dans le show et la setlist parcourant largement l’ensemble de la discographie du groupe.
Toutefois je trouve que le chant est un peu approximatif, et malgré un show généreux en pyro et fumée, le set ne me convainc pas vraiment.
La setlist est savoureuse malgré tout, avec des titres comme Cirice, Year Zero ou encore les plus récents He Is et Absolution. Les GHOST ne prennent pas de risque en contentant tout le monde.
Ils finiront sur un Monstrance Clock qui sonnera magnifiquement la fin de cette première journée du ALCATRAZ (pour moi car je ne verrai pas Dirkschneider sur la Swamp pour cause de logistique) qui nous a déjà offert un bel avant-gout d’une affiche riche.
Photos HD Day 1
Photos HD Day 2
Photos HD Day 3
2 commentaires
Super report fidèle et réaliste face à l’expérience. Il n’y qu’une petite imperfection; Ghost conclu sur Monstrance Clock. Sinon que du bon !
Ah mince, je vais corriger çà merci. et merci pour le compliment