Hot Hell RoomM – DreamCatcher – Epinikion
Le Klub – Paris, 21 mai 2023
Une affiche alléchante avec trois groupes de heavy metal éclectique, Hot Hell Room, DreamCatcher et Epinikion.La salle a du mal à se remplir et nous n’allons probablement pas nous marcher dessus…mais je constate également que ceux qui sont entrés sont venus voir Dreamcatcher.
Hot Hell RooM
La soirée commence par le quatuor parisien, fort de trois albums dans sa besace et de nombreux concerts, les Hot Hell Room se placent sur la petite scène. Il est vrai que les musiciens peuvent s’y sentir à l’étroit tellement la voûte est basse et la largeur de la scène permet tout juste d’accueillir Ludovic Rouix, au fond, à la batterie, le chanteur en première ligne, avec le classique duo basse/guitare Alan Raoul et Shazy Bob de chaque côté.
Avec une vingtaine d’années d’expérience dans le heavy rock, ils poursuivent leur petit bonhomme de chemin. Le groupe enchaîne les titres avec des riffs bien heavy et d’autres beaucoup plus mid tempo créant une ambiance bien lourde et sans fioritures. Ceux qui connaissent déjà ce quatuor, savent que leurs influences musicales se discernent discrètement, oscillant entre Ronnie James Dio, Type O Negative ou Queensrÿche. Mais la prestation scénique, agréable à écouter, n’arrive pas à la hauteur de ces pointures. La hauteur de Loïc Malassagne, le grand chanteur dont le bonnet touche presque la voûte du Klub, et sa voix chaleureuse donnent cependant une réelle dimension à la setlist proposée, applaudie à chaque morceau.
Setlist
Remembrance
Dreamcatcher
Depuis 2001, le groupe évolue dans un registre heavy qui combine des éléments rappelant Iron Maiden et Megadeth ou encore Black Sabbath. Le groupe s’articule autour du chanteur Chris Garrel, son membre fondateur, de Bastien Lemoine (qui office également dans Steel Rangers) à la guitare, d’Olivier Louis-Servais (également Demon Tool) à la basse, et de Thierry Thuane, (précédemment dans Ghost Opera) à la batterie. Avec une performance d’une quarantaine de minutes et habitué aux festivals, Dreamcatcher investit la scène. Chaque musicien tient bien son rôle et Chris met une ambiance comme s’il y avait 10 000 spectateurs. Un sacré frontman très charismatique!
Il dispose d’un solide répertoire pour sa prestation qui a trouvé son public. Les musiciens assurent et sont très complices de Chris : Bastien avec ses riffs savamment travaillés, Olivier plongé sur sa 4-cordes et Thierry avec ses roulements de caisse claire et ses frappes sur la grosse caisse. Pour finir leur prestation, Dreamcatcher reprend en choeur avec les Hot Hell Room, le célèbre morceau de Saxon « Strong Arm of the Lawn ». Véritable ovation de l’audience.
Setlist
Epinikion
D’une formation plutôt récente , fondé en 2020, Epinikion est un groupe de métal symphonique installé en Belgique. C’est Renate de Boer aux claviers et Robert Tangerman à la guitare qui sont les deux membres fondateurs. Ce soir, en concert, Zoya Belous se joint au chant, ainsi que Dmitrii Prihodko à la guitare solo et Kjell de Raes à la batterie..
Epinikion offre une vision du sous-genre du métal symphonique saturé. Les chansons de leurs débuts comme « Inquisition » sont multiformes et ne reposent pas seulement sur des voix d’opéra ou des claviers, elles apportent plutôt un son harmonieux qui me rappelle Visions Of Atlantis, Epica, Within Temptation et d’autres groupes de metal symphonique.
«Inquisition» est la meilleure preuve de leur courage, de leur créativité et de leur imagination. Dans ce cas, on pourrait croire à un début phénoménal mais le son géré par leur propre ingé du son se plante ! On n’entend que la batterie et pas du tout les autres instruments. Il va remédier à cet incident technique. «False Faced Demon» a une atmosphère appropriée pour un opéra rock, puissant et en raison du tempo plus lent, construit également une grande atmosphère de tension et de curiosité.
Cependant, la chanteuse, aux longs cheveux colorés en vert, reste froide et n’atteint pas du tout le coeur du public. A cause d’un manque de charisme sur scène et malgré la signification du nom du groupe (l’hymne du gagnant), Epinikion, finalement, ne gagne pas l’enthousiasme du public parisien ce soir-là.
Setlist
