MASS HYSTERIA + ARTWEG @ Le Trianon – Paris Among The Living Live Report

MASS HYSTERIA + ARTWEG

@ Le Trianon – Paris

11 Mars 2016

Qu’on me soupçonne de parti prit quand il s’agit de MASS HYSTERIA : j’assume ! Mais quiconque n’a pas assisté à un concert des furieux pâtit d’une déficience proche du handicap et ne pourra que trouver ce report exagéré. Pourtant il ne l’est pas.
Beaucoup plus qu’un simple concert, c’est une party entre potes, une réunion de famille, que dis-je : une communion !
Un concert de MASS HYSTERIA c’est un gage de convivialité, dont aucun superlatif ne pourra approcher de près l’intensité de cette expérience. Laissez-moi vous compter cette histoire.

Et cette histoire commence par la meilleure entrée en matière qui soit, celle amenée par ARTWEG, groupe puissant et parfaitement adapté pour une mise en condition des cervicales.
Fort de leur dernier et excellent opus Drunk’n High, les lascars d’ARTWEG vont secouer ce Trianon ras de la gueule pour une leçon de violence made in France. Ouvrant sur l’imparable Human Bomb, les franciliens donnent le ton. Difficile d’échapper au duo ultra efficace que forment Mugen (la montagne) et Akonit au chant, délivrant un cocktail explosif de Hardcore /Punk / Métal.
Le public ne s’y est pas trompé, réagissant au quart de tour en portant à ébullition un pit comble. La performance est excellente, le son perfectible c’est vrai mais la qualité du set et la débauche d’énergie balancée par ces furieux gommeront ce petit défaut.
Il leur aura fallu à peine 45 minutes pour foutre un bordel sans nom. Il faut dire que les ARTWEG en connaissent un rayon quand il s’agit de laisser un pit sur les rotules et de mettre une sécu à la peine. Alors on se retire les doigts du cul et on file acheter leur album et prendre sa place pour leur prochain passage en ouverture de THE EXPLOITED le 11 mai prochain au Glazart. Bravo les gars, vous avez fait le boulot comme des chefs.

Il est 20h30, quand les lumières s’éteignent sur le rideau tiré du Trianon. Une clameur s’élève de la salle entière, de celle qui tient plus de la ferveur qu’une simple excitation. C’est sur une compo de Marc Animalsons que le rideau s’ouvre sur une scène plongée dans le noir à l’exception d’un réceptacle d’où surgit une femme nue (Cat-Lily Woo Delmas ) couverte de Matière Noire. La salle reste sans voix devant ce spectacle magnifique qui introduit l’interprétation de l’intégralité des titres du dernier opus ce soir.
Mouss et sa tribu vont nous donner une fois de plus un set au cordeau, une leçon d’humanité et de fraternité !
Je ne vous fais pas un dessin quant à l’accueil fait par le public aux MASS ce soir. C’est une maelstrom de convivialité, une immense fiesta de métal, en somme une réunion de famille et de vieux potes comptant 1300 personnes.
Chiens de la Casse vient d’emblée afficher l’ambiance, repris en chœurs par l’ensemble du Trianon qui n’aura de cesse de scander les paroles de l’intégralité des titres joués ce soir. L’osmose est parfaite, la réussite de la soirée est d’entrée de jeu acquise.
Et de l’amitié il y en a eu, avec ces flèches décochées par Mouss sur le public, rythmé par les impacts des baguettes de Raphäel sur ses peaux. Notre Complot a trouvé ses 1300 cibles.
L’album est joué dans son intégralité et dans l’ordre des pistes tel qu’il se trouve sur la galette. L’armée des fans qui se masse aux balcons et dans le pit est au comble du bonheur. Cela se voit, s’entend. Telle une marée humaine, elle prend d’assaut la scène au rythme des riffs ravageurs d’un Vector Equilibrium lancinant et assassin.
La paire Yann et Fred est d’une efficacité à toute épreuve, à l’image des titres qui passent celle du live sans encombre. Imaginez l’impact d’un Plus Que Du Metal sur le Trianon (avec Marc Animalsons en 3eme guitare)… Et bien vous êtes loin du compte. C’est une véritable fusion qui s’opère entre les compos, le groupe et son public. Les minutes filent. On arrive déjà sur Mère d’Iroise qui vient clore cette première partie du set. Mouss y est magnifique à l’image du morceau, celui-là même qui me dresse les poils sur le corps à chaque écoute.
La suite on la connait et s’en délecte à chaque fois. Les titres fusent comme autant de flèches provoquant l’hystérie dans le public.

P4 qui verra débarquer dans la fosse Mouss , Yann et Frédérique escortés par la sécu, qui joueront au centre d’un circle pit monumental.
Bien sûr Positif à Bloc, leitmotiv et fer de lance du groupe sera de la partie, et sans oublier une brochette d’invités qui finira d’achever le Trianon. Car ce set ne sera en fait qu’une succession de moments forts, de réjouissances, notamment avec la montée sur scène de Nicolas Sarrouy, pour l’Archipel des Pensées mais aussi de Vincent “Vinz” Mercier sur Knowledge is Power. Car MASS c’est avant tout une belle et solide amitié.
Reuno de LOFOFORA viendra pousser la chansonnette sur Donnez-vous la peine au même titre que Stef Buriez sur World on Fire.
Autre moment de folie avec la montée sur scène des familles des membres du groupe (enfants compris) sur Respect to the Dance Floor accompagnés d’une palanquée de demoiselles sorties du public.
Ils finiront en apothéose sur Furia histoire d’achever les dernières forces des furieux voulant encore en découdre.

Aller voir les MASS HYSTERIA en live ce n’est pas juste assister à un concert, aussi excellent soit-il. C’est beaucoup plus que ça. On peut réellement parler d’alchimie, au sens purement métaphysique du terme. Ce soir n’a pas fait exception à la règle. MASS HYSTERIA est dans la place, mais surtout dans nos cœurs.
On ressort à la fois comblé et triste d’une soirée pareille, triste qu’elle se termine mais comblé malgré tout. MASS on vous aime, merci d’être là !