22/09/2015
C’est toujours avec un immense plaisir que j’assiste aux concerts de vieilles gloires du Métal. Qui plus est quand celles-ci ont bercé mon adolescence de metalleux pubère et en émoi. Alors quand la date du passage des anglais de RAVEN à La Maroquinerie de Paris a été annoncée, c’est sans l’ombre d’une hésitation que je me suis bloquée cette soirée. Les vieux briscards reviennent avec dans leurs bagages un nouvel opus, ExtermiNation (Chronique ici), au mordant bien vif et qu’il me tardait d’entendre en mode live !
Pour ouvrir les hostilités, quoi de mieux que d’allier l’efficace à l’agréable à regarder, avec les quatre mignonettes de FURIES, tout droit sorties des 80’s. En mode cuir, clous et chaines, les sauvageonnes vont chauffer plutôt efficacement la salle à coups de quelques covers bien sentis et délicieusement OldSchool comme The Hellion/Electric Eye de JUDAS- PRIEST ou encore Wild Side des MOTLEY CRUE pour finir sur un puissant All We Are de WARLOCK sur lequel elles tenteront de faire reprendre le refrain par un public plutôt timide.
Qu’à cela ne tienne, c’est sans compter sur la hargne des belles qui enverront du bois bien comme il faut, avec des titres comme Furies’s Attack ou encore On the Run scandé par une Lynda Basstarde bien dans ses tiags et accrochée à sa basse!
Le reste de la tribu est du même acabit. Levana et Kim Hell White assurant efficacement les parties six cordes (astiquage de manches hors pair…), Roxie Velour le marteau pilon, et le tout avec le sourire. Comment mêler sauvagerie et grâce ? Les FURIES ont trouvé la recette : il ne vous reste plus qu’à chopper la prochaine cantine dans laquelle elles joueront ! Elles finiront magistralement sur La Guerrière, leur unique titre francophone!
Au tour de la Masterpiece d’investir la scène de cette Maroquinerie qui aura hélas difficilement fait le plein ce soir. Qu’à cela ne tienne, les RAVEN vont envoyer la sauce, et je peux vous dire que les frangins Gallagher ont toujours la pèche et ce grain de folie qui ne les a pas quitté depuis leur début au milieu des 70’s.
Le set démarre fort sur l’excellent Destroy All Monsters tiré de leur dernier opus, donnant le ton d’une soirée qui va très vite monter dans les tours. John et son imposant frangin Mark vont faire le show pendant une heure trente de pur RAVEN, de celui que je rêvais de voir depuis ma tendre enfance.
La part belle sera faite aux classiques du groupe, avec des titres prestigieux comme All For One, Speed Of The Reflex ou encore Faster Than the Speed of Light. Autant vous dire que dans la salle le peu de spectateurs occuperont l’espace comme si La Maroquinerie avait fait le plein. Le pit est composé essentiellement de fans et cela s’entend, reprenant tous les titres du groupe, donnant du bras levé et malmenant ses cervicales.
Cela met du baume au cœur et palie un peu au manque d’affluence ce soir pour ce groupe qui a ouvert pour Metallica l’année passée sur 43 dates, et qui était majeur dans les années 80.
Mark est impressionnant, tant musicalement (solis aussi barrés que lui) que physiquement. Le Lascar doit dépasser les 100 kilos !
Joe Hasselvander, qui les accompagne depuis 1988, assure les percus comme un barbare, et il n’en faut pas moins pour tenir le rythme imposé par les frérots.
Le plaisirs est visiblement partagé entre le groupe et son public, même si RAVEN a perdu de sa superbe, il n’en demeure pas moins un band à l’énergie que grand nombre de jeune groupes pourraient leurs envier.
Ils finiront sur un Break The Chain assassin qui aura raison d’un public comblé. Ce soir les absents ont une fois de plus eu tort !
Setlist
Destroy All Monsters
Hard Ride
Live at the Inferno
All for One
Rock Until You Drop
Lambs to the Slaughter
Speed of the Reflex
Mind Over Metal
Into the Jaws of Death
It’s Not What You Got
Tank Treads (The Blood Runs Red)
Faster Than the Speed of Light
On and On
Break the Chain