SOILWORK + KATAKLYSM + WILDERUN
Paris, la machine du moulin rouge – mercredi 8 février 2023
Un concert Garmonbozia Inc.
Il m’aura fallu 3 années, 3 très longues années, ponctuées de confinement, du manque de tout, pour enfin revoir sur scène Soilwork, l’un de mes groupes préférés, accompagnés pour l’occasion des Québécois de Kataklysm, que j’avais d’ailleurs vu sur ces mêmes planches en 2016. Pour ouvrir le bal, Wilderun, quatuor venu du Massachusetts pour nous jouer leur metal assez décousu aux influences prog, folk et orchestrales.
On attaque donc 30 minutes de set devant un parterre de gens assez clairsemé vu l’heure (il faut dire que la date est très loin d’être complète, ce qui est étonnant). Wilderun, dont le dernier opus, Epigone, est sorti en 2022, nous fait faire le tour du propriétaire et de ses œuvres en commençant par O Resolution titre de plus de 6 minutes tiré de l’album Veil of imagination (2019) avant d’enchainer sur Identifier, tout aussi long et issue du dernier album. Je public réagit très poliment aux morceaux envolés et pleins de talent du combo qui bénéficie pour l’occasion d’un son et lumière tout à fait correct.
Setlist Wilderun: O resolution – Identifier – Passenger – Far from where dreams unfurl
KATAKLYSM
On va tout de suite changer d’ambiance et passer de la finesse au bon vieux growl canadien de Kataklysm qui, toujours heureux de retrouver leurs cousins casses pied français depuis 30 ans (ne rigolez pas, c’est malheureusement la réputation que nous avons au Québec, et pas que là-bas d’ailleurs), nous livrent une prestation à la hauteur de leur réputation de 90 minutes et 15 titres rien de moins !
On attaque en force avec Push the Venom et la foule se met en mouvement de belle manière ! Pas trop de parlotte au début pour imprimer le rythme, les Québécois prendront quand même le temps de nous faire profiter de leur bel accent au cours de joutes de calembours avec certaines personnes de la foule et leur crew avant d’enchainer sur Crippled and broken.
Bonne ambiance et cassage de nuques garanti. Globalement le set reprendra les hits du groupe en passant d’un album à un autre sans oublier leur dernier effort (The Killshot, Underneath the scars). Là encore le son est de la partie et les lumières bien agressives. Pour l’anecdote, il est assez drôle de constater que le combo diffuse la même énergie que leur dernier concert au même endroit en 2016. C’est carré, ça chambre pas mal, mais ce n’est pas fou non plus sur scène.
Setlist Kataklysm : Push the venom – Guillotine – Narcissist – Underneath the scars – Where the enemy sleeps – Manipulator of souls – To reign again – The killshot – Outsider – Crippled and broken – At the edge of the world – As I slither – In shadows and dust – The black sheep – Blood in heaven.
SOILWORK
Pour cette tournée en Co headline c’est Soilwork qui aura la primeur de la tête d’affiche pour Paris et c’est tant mieux. Vraisemblablement la décision de savoir qui fera la tête d’affiche est décidée à partir des ventes d’albums physiques et internet (et les écoutes spotify) en fonction des pays.
Une heure et 15 minutes de pure plaisir à chanter les refrains des chansons, tous en chœurs dans la fosse. Arrivée de Bastian aux futs sur l’intro d’Overgivenheten (occasion pour Bjorn durant le concert de se moquer de notre terrible accent), de Sven, Sylvain et enfin des deux petits nouveaux « officiels » à la seconde guitare (Simon Johansson, de Wolf) et à la basse (Rasmus Ehrborn, qui a vocation à rester, et que l’on a déjà vu en remplacement de Charly dans Night Flight Orchestra).
On enchaine avec This momentary bliss issue de The living infinite, rare album de death metal mélodique à être un double (et très bon) album. Il souffle ses 10 bougies cette année. S’ensuit alors Stabbing the drama, de l’album éponyme, plus gros succès commercial du combo qui, selon mon petit doigt, devrait provoquer une tournée particulière pour le prochain gros anniversaire de l’opus… A suivre donc avec la plus grande attention.
Grosse charge émotionnelle ce soir sur scène
Bien sur la setlist comportera aussi les titres The living Infinite I et II s’il vous plait histoire de puiser un peu plus dans cet énorme album acclamé par la critique. Retour aux sources pour les fans de la première heure avec Bastard chain où Sylvain à la guitare, bien chaud, nous fera ses plus belles poses de guitare Heroes pour le plus grand plaisir de moi-même votre serviteur. Il est à noter que depuis la tournure plus sombre et melodique du groupe (depuis les 3 derniers albums), celui-ci joue de plus en plus de nouveaux titres et le dernier album, témoignage posthume de David Andersson, parti trop tôt et pas de la belle manière, n’y fera pas exception.
Afin de nous achever une dernière fois lors du dernier rappel, le combo se lance dans un doublé gagnant Nerve/Stalfagel avant de plier bagages sous les acclamations de la foule. Grosse charge émotionnelle ce soir sur scène et dans la foule pour ce groupe mythique qui a toujours eu une place particulière dans le cœur du public français.
Setlist Soilwork : Overgivenheten. This momentary blis. Stabbing the drama. The living infinite I. Is it in your darkness. Electric again. The living infinite II. bastard chain. Valleys of gloam. The nurturing glance. Harvest spine.Death Diviner. The ride majestic. Arrival. Nerve. Stalfagel.
