
BIRDSTONE – Loss
Sortie le 4 mai 2022
Basile – Guitare Chant
Edwige – Basse
Benjamin – Batterie
Deuxième opus de BIRDSTONE, Loss s’inscrit dans la continuité tant musicale que textuelle de Seer (2019). Reprenant l’histoire où elle s’était arrêtée avec la mort du protagoniste, Loss explore les contrées du deuil et de la perte mais aussi l’ordre établit.
Musicalement BIRDSTONE évolue ici dans un rock bluesy ancré dans les 70’s et la patine psychédélique de cette décennie riche en explorations. Doté d’un son résolument moderne, le trio nous livre ici 7 titres riches et immersifs qui ne demandent qu’à vous accompagner pour une évasion réussie.
L’opus monte crescendo avec une ouverture sur un Pyre qui pose l’univers de BIRDSTONE, une mise en bouche annonciatrice de la folie qui va suivre.
Car BIRDSTONE c’est avant tout une certaine excentricité explosive amenée en premier lieu par le chanteur Basile. Il est également à la guitare, qu’il utilise comme il chante, à la fois suave et abrasif, à l’image de ce terrible Madness qui porte bien son nom.
Loss est addictif, d’une manière ou d’une autre il entre en vous et vous habite. Insidieusement, paresseusement, efficacement, on se laisse hypnotiser par la musique de ce trio diabolique. Ecoutez moi ce langoureux Golden Veil aux volutes lancinantes et captivantes. Par moment, j’y retrouve un peu de THE CULT de l’époque Ceremony.
La section rythmique est également imparable. Entre la basse d’Edwige, aussi ronronnante que claquante, et les percus à la fois subtiles (The Trail) et folles (Loss), le socle est solide.
Il flotte un peu partout ce parfum de stoner qui s’invite ici et là, ce côté abrasif de bon ton.
Mais Loss c’est encore plus que cela. C’est la BO d’un voyage initiatique voire mystique durant lequel on se fait à la fois dorloter et malmener.
Avec Loss, BIRDSTONE nous a livré un album brillant, intime et qui sort des sentiers battus. J’adhère sans concession et sans réserve tant la qualité est bien au rendez-vous. Bravo !