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DOKKEN – Heaven Comes Down


DOKKEN – Heaven Comes Down

Sortie novembre 2023
Don Dokken – Chant
Jon Levin – Guitare
Chris Mccarvill – Basse
Bill « BJ » Zampa – batterie

Il est des albums que l’on attend pas.

Pire, dont on attend rien quand on apprend qu’ils vont sortir.

Depuis la fin de l’âge d’or du groupe (que je situerai au moment de la sortie de l’excellent live « Beast From The East », en 1988), Dokken alterne les bons albums (« Erase The Slate » -1999) et les sorties de route plus ou moins contrôlées (le pire étant pour moi le « Shadowlife » de 1997) mais rien de vraiment marquant.

Au fil des départs/retour/reformation/re-départs, il ne reste plus aujourd’hui que Don Dokken du line-up historique (George Lynch, guitare/Jeff Pilson, basse/Mick Brown, batterie).

Qui plus est, un Don Dokken très diminué. Certaines performances live qui ont suivi le précédent album -qui date quand même de 2012- font autant mal au cœur qu’aux oreilles.

Quand on sait qu’en plus des complications liées à une opération du dos l’ont laissé handicapé de la main droite et qu’il ne peut donc plus jouer de guitare, on se demande bien a quoi peut bien servir ce probable chant du cygne (d’après Don Dokken lui-même). On craint le pathétique.

Et finalement, à tort.

Du haut de ses 70 ans, Don Dokken chante des morceaux qui lui conviennent, son chant se veut plus grave, plus posé qu’a la grande époque, et semble avoir retrouvé un peu de maîtrise (évidemment, la « magie du studio » y est sans doute pour quelque chose), et son interprétation dégage une certaine classe dont on ne le croyait plus capable.



Une excellente surprise d’autant plus qu’on n’espérait plus rien du groupe.

Les « nouveaux » musiciens ont parfaitement intégré l’esprit du groupe, et le tout sonne comme du Dokken. Il faut dire que Jon Levin, le guitariste est quand même la depuis plus de 20 ans, au final plus longtemps que George Lynch.

Mieux encore, ils ne semblent pas recycler à l’infini les mêmes plans, travers récurent dans les derniers albums du groupe.

L’ensemble, bien qu’assez posé et très mélodique, reste néanmoins dynamique. On est plus dans le hard-rock que dans le heavy-metal, mais rappelons nous que c’était déjà le cas avec le « Back For The Attack » de 1987… Dokken est plus Scorpions (pour qui Don a d’ailleurs assuré l’intérim en studio en 1981) que Judas Priest où Accept, et ce depuis toujours.

Assez ramassé, du haut de ses 10 titres pour 41 mn, l’opus propose une palette assez large pour que l’ennui ne trouve jamais sa place.

Même les deux balades (et je ne suis vraiment pas un bon client pour ça) sont plaisantes, pas trop  bavardes, ni dégoulinantes.

Il y a aussi la curiosité Just Like A Rose, composé il y a plus de 40 ans (en 1981, un des plus vieux morceau du groupe donc !) qui se sent à l’aise et ne fait absolument pas tache au milieu de ses jeunes consœurs.

Ce « Heaven Comes Down », de par son supplément d’âme, dépasse de la tête et des épaules son creux prédécesseur.

Il revient régulièrement sur ma platine, et c’est probablement mon album préféré de Dokken depuis « Erase The Slate ».

Si il ne peut pas concurrencer la grande époque, il reste une excellente surprise d’autant plus qu’on n’espérait plus rien du groupe.

Si le sieur Don Dokken tire sa révérence la dessus, il sort de scène dignement, et c’est déjà beaucoup.


Tracklist

01 – Fugitive
02 – Gypsy
03 – Is It Me Or You ?
04 – Juste Like A Rose
05 – I’ll Never Give Up
06 – Saving Grace
07 – Over The Mountain
08 – I Remmber
09 – lost In You
10 – Santa Fe

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