Among The Living
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Fit For An Autopsy

FIT FOR AN AUTOPSY The Great Collapse

Sortie le 17 mars 2017

Joe Badolato – Vocals
Will Putney – Guitar
Patrick Sheridan – Guitar
Tim Howley – Guitar
Peter Spinazola – Bass
Josean Orta – Drums


Plutôt récent sur la scène Deathcore ( en service depuis 2008 ), Fit For An Autopsy ( FFAA pour les intimes ) a pourtant déjà tourné avec les plus solides références en la matière : Whitechapel, Emmure, Carnifex ou encore Thy Art is Murder, pour ne citer qu’eux.

Les 6 du New Jersey sont au top de leur forme dans ce 4ème opus sorti le 17 mars déjà : «  The Great Collapse ». Remarqué dès sa première sortie «  The process of Human Extermination ( 2011) » , FFAA avait séduit par sa rage et sa brutalité alliées à une technique bien rompue.
Mais quand on part fort comme cela, on est immanquablement attendu au tournant, comme bon nombre de combos du même genre, à profusion du côté du grand Sam, qui ne dépassaient pas le second album.
On craignait pour la suite mais FFAA ne s’en était pas laissé compter et avait continué à frapper toujours aussi fort, notamment avec «  Hellbound ( 2013 ) »  signalé déjà comme une référence puis avec «  Absolute Hope, Absolute Hell ( 2015 ) ». On se demandait donc ce que les gars de Jersey City pouvaient nous offrir de plus après une confirmation aussi éclatante. Finalement, ils avaient plus à perdre qu’à gagner pour gravir cette quatrième marche.

Alors, le magicien Will Putney a trouvé l’idée pour consacrer «  The Great Collapse » comme le plus abouti des albums du groupe dont il est l’âme originelle. The Great Collapse sonne d’emblée Deathcore, mais là ce n’est pas une surprise.

Dès l’intro du premier titre, «  Hydra » , vous avez compris que  les têtes vont s’agiter. Cette intro, typique du son deathcore, annonce le premier riff qui, comme un trompe l’oeil, signe la couleur de l’album. C’est un monstre de groove et de « heavy », on ne peut s’empêcher de bouger la tête en rythme. La tendance est confirmée par le second titre « Heads Will Hang », qui en plus d’être très rythmique, montre des influences « gojiresques » en particulier avec le chorus. C’est très brutal, et ça bouge bien.
La batterie est génialement pensée. Les techniques de guitare originales  renforcent le côté rythmique, en plus des riffs surpuissants. La basse est bien lourde et le chant growlé comme il se doit. Bref, tout est en place avec talent. 
Mais jusque là rien de neuf, allez vous me dire et où est donc l’idée géniale de Will Putney ? Tous ces titres bien balancés ne renient pas l’affiliation Deathcore. Vous en vouliez, vous en avez !



Du bon, du brut et du méchant. FFAA nous amène là où on les attendait, donc rien de surprenant même si ils y excellent. Will Putney avait donnait quelques indications en expliquant que «  The Great Collapse » serait plus démarqué, plus personnel et qu’il n’entendait pas forcément faire le son qu’on attendait de lui mais le son qu’il attendait, lui !

C’est la suite qui lui donne raison. L’ambiance Deathcore est toujours là avec « Black Mammoth », « Terraform » et « Iron Moon » . Ca balancent toujours autant mais les titres prennent un côté plus sombre alors que les riffs demeurent ultra rythmés. Vient alors « When The Bulbs Burn Out », qui tranche complètement avec tout ce début d’album, pour nous proposer une musique beaucoup plus triste et sombre, moins agitée ; jusqu’à l’arrivée du riff, qui saccage les neurones. La suite du morceau alterne entre les deux côtés de la musique, ce qui propose une pause dans le côté « deathcore » qui arrive pile au bon moment dans l’album.

 On a enfin les titres « Too Late », « Empty Still » et « Spiral », tout aussi géniaux que le reste de l’album, avec un plus pour l’intro de « Empty Still » qui amène un riff énorme, et le côté ultra torturé de « Spiral », avec les dissonances de partout qui créent une lourdeur incroyable. Les riffs ultra rapides avec blast beats, qui, en gardant le côté deathcore, proposent quelque chose de nouveau qui bouge toujours autant.
Will Putney avait poussé la réflexion sur sa composition pour nous proposer un album étrangement deathcore avec des plages ultra brutales, tourmentées à souhait qui alternent avec des passages posés, mélancoliques, presque planant. Le dernier morceau « Spiral » est l’exemple symptomatique de cette réflexion .

Il conclut magnifiquement l’album, en reprenant le son deathcore, mais en y amenant plusieurs de ces ingrédients , en particulier cette interlude et cette sortie très sombres et mélancoliques qui sont une parfaite fin. Will Putney avait décrit sa démarche de composition comme une thérapie. «  C’est comme s’allonger sur un divan pour venir explorer au plus profond de soi même. ».
Aussi sauvage qu’il soit, The Great Collapse présente ce tour de force de nous associer à cette réflexion qui nous délivre ce message subliminal à travers ses magnifiques breaks qui chavirent dans une explosion de violences.

Ce dernier opus consacre définitivement Fit For An Autopsy comme un groupe majeur qui fait évoluer le deathcore dans une ère nouvelle avec des éléments musicaux vraiment originaux,comme ses ambiances atmosphériques et ses vibrations moods.  FFAA avait tout à perdre, il a tout gagné.

On l’attendait au tournant d’une quatrième marche où il allait sans doute plus rien nous prouver, FFAA n’a pas répondu là où on l’attendait comme avait prévenu Will Putney : cet album sonnera comme j’entends la musique pas comme je dois l’entendre. FFAA est désormais inclassable ; donc parmi les grands.

La conclusion, c’est Hijo qui la donne : «  ce groupe amène quelque chose de nouveau au deathcore, et on ne s’ennuie à aucun moment en les écoutant. » Tout est dit !


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