
GOJIRA – Fortitude
Sortie le 30 Avril 2021
Avec Fortitude, GOJIRA a un peu plus repoussé les limites, les siennes mais aussi celles du Métal avec un grand M. Dépassant depuis longtemps celles de l’Hexagone, ils font maintenant et incontestablement partie de la sphère internationale des groupes majeurs.
Fortitude vient asseoir la créativité d’un groupe qui a toujours des choses à dire, des idées à défendre, des regards à changer. Parmi la multitude de sorties, le foisonnement d’une scène qui ne cesse de livrer des œuvres plus ou moins réussies et remarquables, il y en a (extrêmement peu sur l’ensemble) qui marqueront durablement l’auditoire mais aussi le genre. GOJIRA fait partie du sérail, et Fortitude assoit sa position dans le peloton des groupes majeurs.
On ne peut qu’être admiratif devant la qualité d’un album comme Fortitude. 7ème et nouvelle brique maîtresse dans la discographie des français. Les variations que l’on trouve sur ce nouvel effort sont aussi subtiles que légions, donnant les clés du royaume à une nouvelle base fan plus timide quant à la musique extrême. Car oui, l’accent a été mis sur les mélodies, avec un rythme toujours aussi lourd et massif mais plus lent que sur les précédentes œuvres sans rien sacrifier à l’esprit du combo.
Gojira ne lâche rien.
Nul doute que les fans de la première heure y trouveront leur compte, avec des compositions que l’on pourra estampiller « classiques » mais aussi de nouvelles explorations plus « aériennes » aux mélodies nouvelles comme Another World.
Le groupe martèle sa philosophie de vie, ses combats, à travers des textes toujours minimalistes et aux messages forts. A l’image d’Amazonia, Another World ou encore The Chant, mettant l’accent sur l’impact écologique de l’humanité sur notre planète et cette société consumériste qui va dans le mur.
Après une entrée en matière massive dans leur plus pur style du avec Born For One Thing, Gojira déroule les 52 minutes d’un Fortitude qui se découvre au fil des écoutes. Car oui, Fortitude est un album qui s’apprivoise, et qui demande de l’investissement pour dépasser les premières impressions de froideur académique.
GOJIRA continu sur sa lancée, alliant technique et inspiration, groove et finalement luminosité dans les ténèbres, élargissant toujours un peu plus ses paysages sonores. Le final cogné sur Grind clôt l’opus sur un message clair : Gojira ne lâche rien. Bravo.