KLOGR – BLACK SNOW

Sortie le 11 Février 2014

Rusty – guitars/vox
PQ – guitars

Avec ce deuxième méfait des italiens de KLOGR, le moral en prend un sacré coup quant à l’avenir de l’humanité. Ne serait ce que le titre qui annonce des jours sombres et un hiver qui pourrait bien être définitif pour l’homme… Black Snow annonce la couleur (si on peut dire), avec leur métal alternatif à la limite du Nu métal parfois, avec ce deuxième méfait remarquablement bien produit.
Et cela démarre fort avec Zero Tolerance et son ouverture à la basse en mode MetalCore glissant directement sur une suite bien lourde aux accents Thrash. La voix de Gabriele “RUSTY” RUSTICHELLI se pose bien sur la compo, alternant des oscillations graves et aiguës du meilleur effet. 

La mise en bouche continue avec Refuge et son chorus accrocheur. Toujours aussi sombre et fort, les riffs sont justes et efficaces. La mélodie touche juste.  Et l’attention ne se relâche pas tout en s’enfonçant d’un cran dans la noirceur des thèmes abordés. Draw Closer explore les méandres de la folie avec son rythme lancinant au méchant parfum de stoner rugueux teinté de doom.

Plus on avance dans l’écoute de Black Snow plus une certaine lassitude s’installe.  Malgré quelques bons moments comme ce refrain sur Hell Of Income ou encore cet autre riff sur Room To Doubt, cela ne suffira  pas à sauver  cet opus d’un naufrage au fond d’un abime de redite et d’ennui.  L’hiver est bien noir mais ne donne pas le frisson.

En effet, au fur et à mesure de l’écoute on décroche presque sans s’en rendre compte. Il faut bien constater que malgré un début prometteur, cette galette s’enlise inexorablement. Quelques sursauts comme Failling Crowns, titre bien énervé au riff et refrain accrocheurs,  tente de donner de la vigueur à l’ensemble. Mais ce ne sera qu’un ultime soubresaut de la bête avant son expiration.

Severed Life est le parfait exemple d’un manque d’inspiration flagrant, qui laisse un arrière-gout de remplissage malheureux.  Ambergris vient clore ce deuxième LP transalpin sur une note éthérée et cataleptique. L’agonie est terminée.

Leur univers n’est pas joyeux vous l’aurez compris, œuvrant à coup de métal pour réveiller les consciences, KLOGR nous livre ici un opus homogène mais qui manque cruellement d’originalité, il faut l’avouer. Avec un line up fort de 3 guitaristes, d’un batteur-producteur et d’un chanteur technique et de qualité, la montagne sur le papier a accouché d’une souris. Evoluant dans le même registre qu’un SOUNDGARDEN , leur identité n’est pas franchement affirmée  ce qui nuit gravement  à l’ensemble.  Malgré une excellente production, je crains que cet album ne peine à trouver un public avide de nouveauté.  Pas vraiment un mauvais album, il lui manque malgré tout cette pincée de folie qui l’aurait fait sortir du lot. Le rendez-vous est manqué !

Tracklist