NACHTBLUT – Vanitas
Sortie le 2 octobre 2020 via Napalm Records
Après une excellente intro en la matière intitulée « Veritas » nous entrons dans le vif du sujet avec le titre éponyme de l’album « Vanitas« . Il dure un peu plus de six minutes. On peut penser par instants à Carach Angren pour son aspect quasi horrifique. Il existe de plus une facette légèrement orchestrale. A l’évidence on nage de surcroît en plein univers gothique. C’est une très bonne composition inspirée et mettant en évidence un vrai talent dans la composition. La créativité est maître ici.
Les bonnes surprises continuent. « Leierkinder » s’avère de prime abord assez déroutant pourrait-on dire. Son introduction se veut presque festive et du coup nettement moins menaçante que la piste précédente. C’est un morceau tout bonnement entraînant. On y ressent une inspiration pagan pour tout dire. » Il peut faire penser à Ensiferum par exemple.
« Das Puppenhaus » nous dévoile un visage bien plus heavy. Les riffs s’y taillent la part du lion. Le tempo y est plus lent aussi. « Kaltes herz » démarre avec un synthé et une rythmique assez imposante pour aboutir au niveau des vocaux à une musique assez goth dans l’âme dans les grandes lignes même si les vocaux criards reprennent leur place ensuite. On pourrait penser à un certain Rammstein quelque part. Le côté electro et indus sait s’inviter avec succès sur cette piste. Comme on peut s’en apercevoir aisément la diversité en est le maître-mot. Le groupe ne s’impose aucun code et sait s’affranchir des limites qu’il pourrait s’imposer éventuellement. « Nur in der nacht » sonne quant à lui bien rock.
« Schmerz and leid » marque l’apparition de Chris Harms et propose un style très gothique. Les synthés jouent un rôle crucial sur « Fürchtet was geschieben steht« . Ils sont d’ailleurs la marque de fabrique de cet opus. De plus le chant dans la langue de Goethe s’avère être très concluant, elle possède un côté rugueux propre à ce type de musique. Sur « Meine grausamkeit kennt keine » on revient au metal sombre pour notre plus grand plaisir. « Die toten vergessen nicht » clôture l’opus avec ses sept minutes bien sombres à souhait. La première piste et la dernière piste sont celles que l’on peut écouter en priorité à mon sens.
Nachtblut nous a donc concoté un très bon album de dark metal en quelque sorte. L’étiquette la plus adaptée est peut-être bien celle là. La richesse des compositions s’impose d’elle même et on peut se dire que l’on tient un grand groupe tout simplement.