PEARL JAM – Dark Matter
Sortie le 19 avril 2024
Affuté et lucide sur son époque, l’alchimie PEARL JAM agit toujours aussi efficacement avec ce Dark Matter.
Quatre ans après un Gigaton qui ne m’avait pas emballé plus que ça, PEARL JAM récidive avec Dark Matter.
Avec Andrew Watt aux commandes, jeune producteur de 33 ans au palmarès incroyable (Ozzy Osbourne, Rolling Stones,…), PEARL JAM voit ses compositions prendre le coup de “peps” que j’attendais.
Dark Matter associe ce grain si particulier distillé par PEARL JAM à un vent de modernité qui n’enlève rien à leur identité. On est même plutôt proche d’un Ten voire d’un VS. dans l’esprit, avec toujours ce fond révolutionnaire et indigné porté par les textes de Vedder.
Mike McCready y est également brillant. Apportant des parties guitares incisives et définitivement rock, il dynamise l’opus par son attaque si personnelle.
Ouvrant avec Scared of Fear, la qualité de la composition laisse augurer un album mûrement réfléchi et une immersion dans le meilleur de PEARL JAM. Stone Gossard colle des rythmiques implacable alors que Vedder y est impérial.
Ici on fait le grand écart également. D’un Upper Hand posé et sombre, au massif et rugueux Running qui flirte avec le punk, PEARL JAM peut encore créer la surprise. Des titres comme Wreckage s’inscrivent clairement dans l’héritage du groupe alors que d’autres sont plus prompts à trouver un nouveau public comme Dark Matter.
Solide, affuté et toujours aussi engagé, Dark Matter plonge profondément ses racines dans les classiques du groupe mais également dans les fondations sombres du Grunge. Vedder y est percutant et au sommet de sa maturité vocale.