
ROB ZOMBIE – The Lunar Injection Kool Aid Eclipse Conspiracy
Sortie le 12 Mars 2021 via Nuclear Blast
Rob Zombie est un homme occupé et talentueux. Occupé parce que voilà maintenant presque 20 ans qu’il mène de front les carrières de réalisateur (pour le cinéma et la télévision) et ses activités musicales. Talentueux parce que sur grand écran, sur scène ou sur disque, Rob Zombie a une approche personnelle très forte artistiquement.
Mine de rien le dernier album remontait à 2016 et notre Zombie préféré était donc attendu de pied ferme. S’inscrivant musicalement dans la lignée des deux précédents albums, The Lunar Injection Kool Aid Eclipse Conspiracy affiche également une pochette pour le moins colorée et psychédélique, à l’image de la musique.
Si l’album débute avec The Triumph of King Freak (A Crypt of Preservation and Superstition), très bon morceau qui sonne par moment l’époque White Zombie, The Ballad of Sleazy Rider rappelle combien Rob Zombie ne se pose aucune limite avec un titre très psychédélique.
Si on connaît son amour pour les films de genre (horreur, sf, fantastique…) on oublie trop souvent que le western également fait partie des références du monsieur. Et c’est sans surprise que des titres comme Shadow of the Cemetery Man (déjà entendu en concert), 18th Century Cannibals, Excitable Morlocks and a One-Way Ticket on the Ghost Train ou Boom-Boom-Boom renvoient à cet univers en s’invitant sur l’album sans que cela choque.
The Eternal Struggles of the Howling Man, Get Loose, Shake Your Ass-Smoke Your Grass sont de très bon morceaux mais sont sans doute plus classiques dans leur construction.
Petite mention à The Satanic Rites of Blacula, qui renvoie un titre bien connu des amateurs de blaxploitation avec une intro qui fleure bon les Misfits de la grande époque.
L’album dans sa globalité réussit à mixer des références et influences aussi diverses et variées sans jamais tomber dans quelque chose d’indigeste. On est dans du 100% zombie : collages sonores, ambiance de films, batterie caractéristique, metal indus mixant des influences sorties de nulle part. La recette fonctionne à merveille et la production permet de retrouver l’énergie de Rob zombie sur scène, ce qui n’était pas toujours le cas sur les précédentes productions.
Un très bon album, peut-être même l’un des meilleurs depuis la période Hellbilly Deluxe/ The Sinister Urge. En tout cas largement supérieur à Educated Horses et Hellbilly Deluxe 2. On est prêt à attendre 5 ans si le père Rob nous livre encore un album de cette qualité dans le futur.