RORCAL – Muladona
Imaginez-vous, posé dans un canapé, un fond sonore typique d’un film d’épouvante, au moment où on est sur le qui-vive, vous voyez ? Une voix monocorde vous narre une histoire et le son monte, la batterie vient enfoncer votre mal-être au plus profond de votre repli. Le glauque se retire petit à petit, la voix continue et termine sa première histoire, This is How I Came to Associate Deowning With Tenderness, l’ambiance est installée, alors en route…
Le second titre vient me vriller le cervelet, c’est intensément noir et malsain, c’est fat ! On se fait laminer en lenteur et en lourdeur. C’est d’une intensité incroyable et, soudain, les blasts surgissent histoire de bien imprimer que vous êtes à la merci de la Muladona. Le titre suivant amplifiera cette sensation, clôturera la face A, ainsi les trois premières nuits étant faites, il s’agira de la démasquer avant la septième…ah mince, je crois que je vous dois une explication…
Alors, RORCAL, sur ce cinquième album, a décidé de mettre en musique, si je puis dire, le roman d’Éric Stener Carlson, Muladona, conte d’horreur cérébral racontant l’histoire d’un enfant livré à lui-même et se retrouvant confronter à une légende qui prend vie. Il a, alors, sept nuits pour deviner le vrai nom de cette horrible créature sinon elle le trainera en enfer.
La face B se met en rotation, la quatrième nuit démarre et le matraquage rythmique bien doom, syncopé de blasts, vous attrape et vous entraine de nouveau là où vous étiez resté la nuit précédente. Ce disque est monstrueux dans tous les sens du terme, d’abord par le sujet traité et surtout par la qualité musicale avec laquelle c’est exécuté. L’ambiance malsaine vous colle à la peau amplifiée par des paroles parfois en growls doublées par une voix narrative, sur Carnation…. en particulier.
Quand finalement, on arrive à la septième nuit, I Was The Muladona’s Seventh Tale, on retrouve un peu l’esprit du premier titre mais tournant en une sorte de combat, que l’on imagine entre la Muladona et l’enfant…la mélodie est dantesque et stoppe net, la narration reprend son cour pour vous expliquer ce dont il en retourne.
Pour ma part, je ne spolierai pas l’histoire, je vous ai raconté cet album à ma manière car il fait partie , dorénavant des incontournables de ma discographie, j’ai du mal à ne pas l’écouter régulièrement, sans doute que la Muladona guète……..
Track list
This Is How I Came To Associate Drowning With Tenderness.