RUNNING WILD – Rapid Foray
Sortie le 26 Aout 2016 Via Nuclear Blast
Rock N’ Rolf – vocals, guitars
Peter Jordan – guitars
Ole Hempelmann – bass
Michael Wolpers – drums
J’ai toujours eu une tendresse particulière pour les allemands de RUNNING WILD, probablement parce qu’ils ont bercés mon adolescence au même titre que des groupes comme ANVIL ou RAVEN, et pour leur pugnacité à ne pas laisser tomber ? envers et contre les modes.
Revoici nos pirates allemands avec ce Rapid Foray rutilant, trois ans après la sortie du très bon Resilient qui avait signé le meilleur du retour post split de 2009 (si l’on excepte le passable Shadowmaker).
Pour un groupe affichant plus de 40 piges au compteur , difficile d’attendre une grosse surprise quant aux compos, surtout quand on sait que les lascars se sont toujours cantonnés dans leur Heavy Métal épique si reconnaissable. Je rassure les fans hardcore du groupe : pas de gros changements (pour ne pas dire aucun) avec ce Rapid Foray.
Rock N’ Rolf et son équipage ont ressorti le livre de recettes à une page. Eculée mais savoureuse, ils exécutent cette recette les yeux fermés et cela depuis l’origine du groupe, faisant fi du qu’en pensera-t-on.
Ouvrant sur un Black Skies, Red Flag qui laisse entrevoir un retour en grâce de l’inspiration des RUNNING WILD, je me surprends à penser que je tiens entre les mains un album majeur des teutons, de ceux capables de rivaliser à un Under Jolly Roger.
Warmongers viendra conforter cette impression, avec ses riffs percutants et son rythme à la fois lourd et va en guerre. On a à faire à du très bon RUNNING WILD, et mon intérêt s’éveille subitement quant au potentiel de l’opus.
Mais voilà, la première salve donnée, les boulets suivant sont aussi inoffensifs qu’ennuyeux. Stick To Your Guns vient sérieusement plomber ce brillant début d’offensive. Le titre éponyme de l’album, Rapid Foray, viendra relever le niveau avec son refrain accrocheur, mais dont l’effet sera immédiatement éludé par un By The Blood In Your Heart dont on peut se demander si c’est bien une composition du groupe ou une reprise de Manowar voire un emprunt digne des Dropkick Murphys.
A ce stade de l’écoute j’avoue que je suis déçu par tant d’inconstance. On passe du très bon au vraiment mauvais et plat. Impression qui sera finalement ancrée jusqu’à la fin. Black Bart viendra relever l’insomnie dans laquelle m’a un peu plongé The Depth Of The Sea – Nautilus , instrumental pas mauvais mais à mon sens mal venu dans la tracklist.
La fin de l’opus est du même acabit, avec les bons Hellestrified et Blood Moon Rising dont le bénéfice sera aussitôt plombé par les deux derniers titres de l’album.
Au final un album sans réelles surprises, ni mauvais mais pas vraiment bon, qui laisse sur sa faim et qui reste dans la continuité de Resilient (2013).
La qualité des musiciens est indéniable, leurs techniques et la production sont sans reproches, mais le manque d’inspiration de certains titres « bouche trous » plombe le navire.
Rock N’ Rolf est toujours le maître à bords, menant son navire de mains de maitre. Il est capable du meilleur comme du moins bon. Les fans s’y retrouveront évidement, tout comme moi, mais je m’interroge sur l’allégeance de nouveau fans à la cause RUNNING WILD.
Black Skies, Red Flag
Warmongers
Stick To Your Guns
Rapid Foray
By The Blood In Your Heart
The Depth Of The Sea – Nautilus (instr.)
Black Bart
Hellestrified
Blood Moon Rising
Into The West
Last Of The Mohicans