SÓLSTAFIR – Berdreyminn
Sortie le 26 mai 2017 Via Season Of Mist
Aðalbjörn Tryggvason: guitar, vocals
Svavar Austmann: bass
Sæþór Maríus Sæþórsson: guitar
Hallgrímur Jón Hallgrímsson: drums, backing vocals
SÓLSTAFIR avec leur métal/rock progressif nous entraînent dans les méandres sinueux des paysages de leur Islande natale. L’orientation musicale opérée par le groupe depuis l’album « Svartir Sandar » (2012) et le magnifique single « Fjara » leur a permis d’acquérir une certaine notoriété internationale.
Berdreyminn est avant tout mid tempo même si le groupe s’énerve un peu sur quelques morceaux comme hvit saeng ou Blafjall. Les guitares jouent beaucoup en accords arpégés et le coté atmosphérique est renforcé par une quasi omniprésence des claviers ( piano, orgue, synthés…). Le groupe joue ses morceaux de manière assez simpliste, sans excès de technique mais l’interet de cet album repose sur la richesse des arrangements. Certaines parties sonnent « pop » comme le morceau Isenfold avec sa batterie minimaliste et sa ligne de basse « disco » ou le morceau « Ambatt ». La voix du chanteur est toujours aussi unique, à la fois rocailleuse et mélodique et les paroles en islandais donnent un coté épique à la musique renforcée quelquefois par des cœurs biens inspirés.
La musique de Solstafir est toujours aussi hypnotique, le titre Hula par exemple avec son intro à la Wardruna , ses voies féminines et ses notes de piano nous transporte en lévitation comme si notre âme sortait du corps pour errer dans le Valhalla.
Les Islandais ont mis en avant « l’ambiance » qui se dégage des morceaux plus que le coté technique de la musique. Les instruments ne sont qu ‘une épine dorsale sur lesquels viennent se greffer tout un tas de sonorités, d’ émotions, de sentiments. Car la musique de SÓLSTAFIR transpire la mélancolie, la tristesse, la grisaille et la froideur des pays nordiques (voir la pochette) mais là où certains groupes s’ enfoncent définitivement dans la noirceur la plus totale la musique du groupe contient encore de l’espoir. SÓLSTAFIR nous entraîne dans une quête sur un chemin brumeux à la recherche d’un soleil qui se lèvera peut être un jour. Des effets distorsion et reverb sur les guitares ajoutent un peu de lourdeur et d’énergie à l’ensemble.
L’évolution musicale des Islandais me rappelle celle d ‘Anathema, les deux groupes ayant abandonné la musique énervée de leur débuts pour des compositions plus expérimentales et atmosphériques.
SÓLSTAFIR reprend là où s’était arrêté Ottà en y rajoutant une dimension spirituelle et onirique. Alors que celui ci, loin d’être mauvais m’avait laissé un peu sur ma faim, cet album comportant une certaine prise de risque, propose une nouvelle évolution plus que convaincante pour le groupe .
Track-list
1. Silfur-Refur (6:54)
2. Ísafold (4:59)
3. Hula (7:07)
4. Nárós (7:23)
5. Hvít Sæng (7:22)
6. Dýrafjörður (7:32)
7. Ambátt (8:08)
8. Bláfjall (8:00)
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