SUPERCHARGER – Broken Hearts and Fallaparts
Sortie 17.02.14
C’est encore du nord de l’Europe et en particulier du Danemark que nous vient cet opus au parfum US à tendance redneck, signé par les SUPERCHARGER. Avec ce troisième album évoluant sur une frontière tenue entre le Rock’n’roll pur et un Hard Rock tirant sur le sudiste, ils nous livrent une production carrée et puissante. Décrivant eux même leur genre comme du Swinging Rock avec une touche de métal, les 12 titres de cette galette explorent un large panel de variations avec, comme fil conducteur, une base bien Rock’n’roll.
A l’écoute de Broken Hearts and Fallaparts une multitude d’influences font surface, comme des fragrances venues de l’enfance qui titilleraient votre nerf olfactif. J’y ai personnellement retrouvé du DAD avec Blood Red Lips, du PAPA ROACH avec le bien énervé Like A Pit Bull ou encore du ALICE COOPER sur Five Hours Of Nothing.
Les tires sont cours et ultra efficaces. Le moins que l’on puisse dire c’est que les gus maitrisent leur sujet ainsi que leur instruments. Ça groove et ça rock ! La voix de Mikkel Neperus s’adapte à l’orientation de chacun des titres, passant d’un timbre rock classique à un râle rauque quand on attaque la partie déjantée d’une compo.
Le reste de la tribu assure la maintenance de la machine SUPERCHARGER : la section rythmique est juste impeccable comme on peut le constater sur Get What You Deserve avec ces cassures de rythme oscillants entre un pur Rock’n’roll et un métal alternatif bien trempé. Les touches de pianos sont du meilleur effet, les refrains accrocheurs et la production impeccable.
Il ne manque pas grand-chose à cet opus pour prétendre à l’excellence, malgré une certaine redondance en particulier sur l’intonation des refrains qui peut lasser au final. Mais ne vous y trompez pas, les danois nous délivrent avant tout des compos festives, généreuses et de très bonne facture. Avec des titres ne dépassant pas les 4 minutes, ils vont à l’essentiel et touchent juste.
Hung Over in Hamburg, est l’exemple type de la folie énergique qui habite ces gus : un bon mélange de styles mixant du PAPA ROACH à du LYNYRD SKYNYRD sur une intro au banjo ! tout un programme !
L’album est très bien construit, les riffs de guitares sont savoureux, et l’énergie qui en transpire s’insinuera en vous pour ne plus vous lâcher de la journée. La savoureuse alchimie issue du mélange d’un Rock classique avec la folie d’un métal joyeux, saupoudré d’un peu de banjo par ci et d’harmonica par-là : la magie opère. Ce 3eme album des SUPERCHARGER est assurément le plus abouti de la formation.
Il est indéniable que la scène nordique nous livre depuis quelques années une tripotée de bons groupes qui secouent le milieu et ce en dehors du Black Métal. Preuve en est les DAD, MUSTASCH, DREGGEN, AUDREY HORNE et autres TRUCKFIGHTERS, qui donnent un coup de fouet et un sang neuf à un genre moribond. SUPERCHARGER fait indéniablement partie du lot avec cet album décomplexé et frais qui, certes, ne révolutionnera pas le genre, mais vous procurera assurément un grand plaisir auditif. Une chose est sure, les compos présentent sur cette galette sont taillées pour la scène, et cela tombe bien car SUPERCHARGER est avant tout une machine à retourner n’importe quel public digne de ce nom. Qu’on se le dise !
TRACKLIST
- Like a Pit Bull
- Supercharged
- Blood Red Lips
- Hold On Buddy
- Five Hours of Nothing
- Yeah Yeah Yeah
- Suzi the Uzi
- Hung Over in Hamburg
- Get What You Deserve
- The Crash
- From the Gutter
- Goodbye Copenhagen