
VOMITORY – All Heads Are Gonna Roll
Sortie le 26 mai 2023
Erik Rundqvist – chant, basse
Urban Gustafsson – guitare
Peter Östlund – lead guitare
Tobias Gustafsson – batterie
Référence en matière de Death Metal depuis sa création en 1989, Vomitory sort son 9ème album All Heads Are Gonna Roll le 26 Mai chez Metal Blade Records. Plus d’une décennie (12 ans) après son dernier méfait discographique (Opus Mortis VIII), le quatuor Suédois revient après une retraite qui s’est avérée de courte durée puisque le groupe était déjà de retour sur scène dès 2019 pour célébrer ses trente ans de carrière.
L’enregistrement des instruments a été réalisé dans les locaux de répétition du groupe en compagnie de Mats Lindström (Cut Up, Gehennah). Comme pour les trois derniers albums de Vomitory, le chant a été enregistré en compagnie de Rikard Löfgren au Leon Music Studios. On notera également la participation de Christian Fredriksson (Vulkan) sur quelques solos.
On sent que le groupe s’est appliqué, pas de précipitation dans les compositions si ce n’est dans le tempo soutenu des titres. Faire un album n’a de sens que si les musiciens en prennent du plaisir. Comme le dit le batteur Tobias Gustafsson :
« Nous ne nous sommes mis aucune pression. Alors avant de prendre une quelconque décision, nous nous sommes réunis et avons composé quelques titres pour le plaisir. Pour nous, c’était une façon de voir si ça le faisait toujours. Si nous avions toujours ce petit “truc” en nous. »
Et le petit truc on peut dire qu’ils l’ont toujours. 10 titres, juste ce qu’il ne faut pour ne pas faire de remplissage. Juste la dose dont on a besoin en 40 mn chrono en intraveineuse de Death Metal rapide, frontal et destructeur !
Commencer avec le titre éponyme prouve qu’ils doivent en être fiers et qu’ils savent que ça va nous toucher direct. « All Heads Are Gonna Roll » est explosif, puissant avec des riffs entêtants sans oublier la voix caverneuse d’Erik Rundqvist. Vomitory is back ! Rapidité, efficacité, solo dévastateur, « outch » la grosse beigne d’emblée avec un bon refrain qui fait mouche. Il en sera d’ailleurs sur d’autres titres comme sur « Raped, Strangled, Sodomized, Dead » (Titre ravageur qui fera des malheurs en live). Un son et une approche légèrement différente, mais toujours aussi efficace avec un refrain accrocheur et « poétique » avec encore un break sublime lancé par un joli cri de vomis.
C’est vrai qu’avec ce nouvel album, les suédois s’offrent quelques incursions hors de ses sentiers battus.
« Nous avons essayé de créer des refrains bien distincts dans la plupart des titres. Chose sur laquelle nous n’avions jamais réellement fait d’efforts dans nos précédents albums » affirme à nouveau Tobias.
Intro slayerienne avec « Ode to the Meat Saw » : quelle claque, rythmique spectaculaire à nouveau sous un chant écorché. D’ailleurs Tobias rajoute « De même, nous avons passé beaucoup plus de temps à travailler sur les arrangements vocaux. Notamment ceux des backing. Ce qui, je trouve, apporte quelque chose en plus à notre son. Les riffs sont aussi plus directs, à l’instar de ce que nous faisions au début des années 2000. »
Quelle cavalcade, les riffs vous dévastent. La scie à viande ne fait pas de prisonnier et vous découpe façon puzzle pour vous transformer en une œuvre de Francis Bacon.
Tobias marque aussi l’album de ses futs martyrisés avec « Disciples of the Damned ». La frappe nous impressionne à nouveau adoubé par des guitares lâchées en pleine nature, avides d’en découdre. Et ce break !!
Ou encore sur « Piece by Stinking Piece » où la rythmique y est monumentale, donnant un tempo précis avec les riffs caractéristiques de Vomitory. C’est carré et l’accélération au milieu du titre est étourdissante. Le solo en impressionnera plus d’un.
Les chaudronniers suédois du Death Metal sont bien de retour.
Quand dans l’interview Peter Östlund nous dit qu’ils aiment jouer vite ce n’est pas mentir en écoutant la vitesse d’exécution impressionnante de précision sur « The Deepest Tomb ». Les phalanges doivent être en sang. Avec un break des plus prenant, complétement addictif.
Les guitares sont ultra présentes avec une variation de rythmes donnant le tournis (« Dead Man Stalking ») avec toujours cette voix ultra sûre d’Erik Rundqvist. C’est une course folle dont l’issue est fatale doté à nouveau d’un lancement de break sur un cri guttural.
Je vous laisse compter le nombre de fois que l’on trouve « dead » ou « death » dans les titres de l’album et vous comprendrez que les chaudronniers suédois du Death Metal sont bien de retour même s’ils ne sont jamais partis bien loin.
All Heads Are Gonna Roll Setlist :
Beg for Death