ABBATH – Dread Reaver
Sortie le 25 mars 2022 via Season Of Mist
Abbath – Guitar, bass & vocals
Ukri Suvilehto – Drums
Ole André Farstad – Lead & acoustic guitars
Mia Wallace – Bass on Acid Haze, Scarred Core, The Deep Unbound & Dread Reaver
Depuis la séparation d’Immortal, on ne peut pas dire qu’Olve Eikemo se soit reposé sur ses lauriers puisqu’ après avoir formé son groupe Abbath à Bergen en Norvège en 2015, il a sorti Abbath (2016), Outstrider (2019) et voici donc le 3me album Dread Reaver de l’homme au corpse paint le plus connu.
L’album a été produit par Endre Kirkesola, Abbath et Dag Erik Nygaard. Il a été enregistré au Dub Studio à Kristiansand et au Lydstudio à Bergen.
Le mixage a été réalisé par Abbath et Kirkesola, tandis que le mastering a été réalisé par Maor Appelbaum (Faith No More, Rob Halford) au Maor Appelbaum Mastering à Los Angeles avec comme objectif de trouver le point d’équilibre parmi les héros d’Abbath, c’est-à-dire Kiss, Motörhead, Manowar et Bathory… vaste programme.
Des lignes vocales mélodiques chères à Abbath
Toujours aussi épique avec ses paroles qui nous promènent entre fjords inaccessibles et montagnes enneigés aux sommets glacés, on commence par « Acid Haze ». La puissance est au rendez-vous entre blasts incessants, voix épaisse et graveleuse et de nombreuses couches de guitares superposées.
Le ronronnement continu au son typique de ce que l’on connait d’Abbath et d’Immortal avec « Scarred Core » doté d’envolés de solos de guitares heavy bien placées (il en est de même sur « The Deep Unbound »). La section rythmique (Ukri Suvilehto à la batterie et Mia Wallace à la basse sur « Acid Haze », « Scarred Core », « The Deep Unbound » et « Dread Reaver »), quant à elle ne laisse pas de place à la respiration sur une portée musicale.
Ne vous fiez pas à l’intro de « Dream Cull » car la machine se met en route rapidement après avec un refrain addictif et percutant et des lignes vocales mélodiques chères à Abbath avec à nouveau de belles parties de guitare d’Ole André Farstad.
On ne se refait pas…
Sur l’avalanche sonore qu’est « Myrmidon », Abbath prend parfois les intonations de Lemmy. Quel débit sur la deuxième partie du titre pendant le break. Le riff est puissant et complétement barré.
D’ailleurs sur la reprise de Metallica « Trapped Under Ice » on n’est pas surpris d’entendre Abbath utiliser sa voix comme il peut l’utiliser dans son projet parallèle Bömbers où le groupe reprend du Motörhead de la grande époque. On pense bien sûr à Lemmy lorsqu’il avait rejoint les Four Horsemen quand ces derniers reprenaient du Motörhead (édition limité sur « Hero of The Day »).
Tout en restant encré dans le noir du black metal, on retrouve sur Dread Reaver de nombreuses envolés heavy old school comme sur « Septentrion » ou encore l’inquiétant « The Book of Breath ».
On retrouve toujours la pâte de Simon Dancaster avec ses paroles taillées pour la carapace épaisse de Ole pour lequel il travaille et ce depuis l’époque Immortal avec le titre éponyme et épique qui vient clôturer l’album.
Avec Dread Reaver c’est reparti pour une épopée chère à Abbath vu et revu mais toujours aussi jouissive. Que voulez-vous ça fonctionne bien. Avec ses chœurs en arrière-plan qui vous transformeraient une petite chute de cailloux d’un talus en une avalanche blastant tout sur son passage.
On ne se refait pas…
Tracklist:
Make my day (04:16)