POSTE 942 – Long Play
Seb – Guitare
Nico – Batterie
Bruno – Guitare
Seb – Chant
Ludo – Basse
Après deux EP il était temps de sortir une galette un peu plus consistante. C’est chose faite aujourd’hui avec ce premier LP simplement intitulé Long Play. Autant vous dire que les gus de POSTE 942 ne s’embarrassent pas de fioritures quand il leur suffit d’aller à l’essentiel (cf le titre du méfait).
Les varois reviennent avec un 12 pistes velu et plutôt efficace, fleurant bon le rock de bikers aux teintes de stoner agrémenté d’une pointe de punk pour le coté abrasif.
Ouvrant sur Color Of Red, Long Play nous plonge d’entrée de jeu dans un hard rock plutôt classique qui s’emballe sévèrement au fil de l’interprétation pour finir sur une note bien grunge et énervée. Seb, le chanteur, donne cette note « sale » qui démarque les compos de POSTE 942, rendant son classement dans un style vraiment difficile (et c’est tant mieux).
Les gus font le grand écart, comme avec ce Whiskey au parfum southern rock sur lequel la voix toujours en rupture de Seb colle parfaitement au projet. Le plus de la cornemuse et les riffs à la ACDC font le reste.
Il y a un nombre incalculable de références dans cet opus, mais parfaitement bien assimilées par ses excellents musiciens à l’aise en toutes situations.
Pour s’en persuader il suffit juste d’écouter le morceau suivant Punky Booster. Tout est dans le titre. Au-delà des styles, l’album est vraiment intéressant à beaucoup d’égards. Très bien produit, on sent d’entrée de jeux que les gars ont vraiment pris du plaisir à réaliser cette galette et cela s’entend.
Ce que l’on peut dire au final c’est que cet opus est vraiment Rock, de celui « kick ass » qui ne vous laisse pas tranquille à l’image d’un titre comme 49.3.
On se laisse surprendre par des morceaux plus calmes comme Pigs In Paradise (et son coté psychédélique) ou encore Psycho Love Part I et Part II (plus énervés sur le final).
Au final une très bonne découverte qui demandera à être suivie de près. POSTE 942 marie les styles, passant allègrement et sans complexe d’un blues rock énergique à un grunge sale et énervé. On n’est jamais loin d’un stoner à la Red Fang ou Clutch, voire d’influence à la Alice In Chains, sans pour autant tomber dans la facilité.
En gros ça ronfle et c’est costaud et même si c’est perfectible, je vous conseille de jeter une oreille sur ces frenchies car cela en vaut vraiment la peine.