COHEED AND CAMBRIA – The Color Before The Sun
Sortie le 9 Octobre 2015
Claudio Sanchez – chant, guitare
Travis Stever – guitare, chœurs, lap steel guitar
Josh Eppard – batterie, chœurs, clavier
Zach Cooper – basse, chœurs
Vingt années se sont écoulées depuis que l’ami Claudio Sanchez, frontman et chanteur guitariste de COHEED AND CAMBRIA, a décidé de faire de la musique sa passion et on l’en remercie ! Huitième album depuis leur première œuvre, The Second Stage Turbine Blade ,sous ce nom de groupe , le quatuor de Nyack ( état de New York) remet le couvert avec un album plus personnel que jamais puisque The Color Before The Sun est bien le premier opus de COHEED AND CAMBRIA à ne justement pas parler de ces deux personnages, perdus dans l’histoire fleuve qu’est The Amory Wars .
La petite révolution de cette annonce passée, intéressons-nous au fond et à la forme. Sur le fond, même si cet opus est le premier où Claudio chante en parlant directement de lui-même (en utilisant le « Je »), cela ne change pas grand-chose si l’on considère qu’il avait l’habitude, depuis 7 albums, de parler de lui, de ses ressentis, à travers les histoires qu’il a créé autour des personnages COHEED AND CAMBRIA. Plus introspectif certainement, révolutionnaire non, même si les fans apprécieront l’effort.
Sur la forme, hélas (ou pas, chacun son opinion), ce détachement du Amory Wars n’aura pas vu naitre une once de changement dans la musique du groupe qui ressemble plus que jamais à tout autre excellent album de COHEED AND CAMBRIA. Cela aurait pourtant été l’occasion rêvée de tester de nouvelles choses mais non, le parti pris a été celui de la « touche », celle de la « marque de fabrique ». Cela n’empêche en rien que cette nouvelle mouture soit d’excellente facture de bout en bout avec un morceau d’ouverture , « The Island » qui donne tout de suite le ton en mettant en avant les fondamentaux du groupe ( double guitare à la tierce, héritage direct de leur fan boy attitude de Maiden et de Thin Lizzy , légère intro suivi du riff catchy et plus poppy que jamais pour les couplets ).
Relativement contrasté au niveau des ambiances, Claudio Sanchez, qui , en plus d’avoir écrit les textes , a composé également bon nombre des mélodies de cette galette , nous propose des choses plus intimistes avec Peace to the Mountain ou encore Colors sans oublier le sublime « Ghost ». A n’en point douter un excellent album dans la lignée des précédents, avec cette petite touche intime qui manquait jusqu’alors dans la musique du combo.