AUDREY HORNE – DEAD LORD – DEAD CITY RUINS
Le Divan Du Monde – Paris
Samedi 05 Septembre 2015
Très belle affiche ce soir au Divan du Monde pour une rentrée pleine de promesses.
Les norvégiens d’AUDREY HORNE viennent une nouvelle fois mettre le feu aux planches parisiennes accompagnés des suédois de DEAD LORD et des australiens de DEAD CITY RUINS.
La seule déception de ce soir sera la faible fréquentation de la salle, probablement due au Fall Of Summer qui a lieu ce soir même en région parisienne. Qu’importe, la centaine de personnes qui auront eu la chance d’assister à ce set aussi spectaculaire que bon, emporteront un souvenir impérissable de ce qui se fait de mieux en terme de prestation live.
DEAD CITY RUINS
Les réjouissances commencent par une mise en bouche (Bush serait plus juste) épicée et rocailleuse délivrée par les DEAD CITY RUINS. Avec un Rock couillu et puissant, les australiens tiennent le pavé et envoient du lourd façon bikers. Le quatuor assure. Leur rock chargé de poussière sent la gomme et le vieux whisky. C’est une invitation au road trip à travers le Bush Australien, le cul rivé sur une Harley en mode « easy rider ». Le set est carré et le public adhère. Jake Wiffen, le frontman chanteur, harnaché d’une veste en jean patchée d’écussons parfois improbables (comme celui de Ford… sic), semble tout droit sorti d’un saloon malfamé de la région de Melbourne. En à peine une heure les australiens vont faire un très bon boulot, le tout dans une ambiance surchauffée. Une excellente entrée en matière pour cette soirée qui s’avèrera exceptionnelle.
DEAD LORD
A peine le temps de souffler que les DEAD LORD font une entrée remarquée sur scène avec Hakim Krim en leader iconoclaste aux allures de Freddy Mercury croisé avec Lemmy.
C’est avec un nouvel opus en poche que les suédois débarquent à Paris. Heads Held High est sorti le 21 aout dernier, et il est clair qu’ils ne se sont pas déplacés pour rien. Je peux vous dire que j’en ai pris plein la gueule. Distillant un hard-rock couillu empreint d’influence Thin Lizzienne (que l’on retrouve aussi très fortement chez les australiens de DEAD CITY RUINS d’ailleurs), les 4 gus vont nous balancer un set aux petits oignons aussi truculent qu’efficace.
En quelques mot, DEAD LORD ça groove, ça riff dans tous les sens. Parfois j’ai eu l’impression d’entendre Gary Moore au chant, balançant des solis dont lui seul avait le secret (sur le titre Ruins c’est assez frappant). Pendant une heure le Divan du Monde est monté en température sans s’en rendre compte, avec un set savamment orchestré par un groupe qui, visiblement, à l’habitude de ce genre de prestations. Bravo !
AUDREY HORNE
Au tour du plat de résistance d’être servi à un pit qui s’est légèrement étoffé. Toschie et ses gus investissent la scène pour un set qui sera durablement imprimé dans le cortex des chanceux présents ce soir. C’est avec le thème des Muppets Show que les danois ouvrent leur prestation, enchainant directement sur un Blaze Of Ashes qui donne le ton. Avec une setlist remaniée par rapport à leur dernière tournée pour la sortie de Pure Heavy, les Danois nous offrent quelques surprise comme ce High And Dry absent lors de leur dernier set à Paris au Nouveau Casino.
Que dire de ce groupe à la cohésion si parfaite, au sein duquel l’amitié et le plaisir d’être là pour jouer est palpable ? L’osmose entre AUDREY HORNE et son public est totale, atteignant des points d’orgues lorsque Toschie descend à plusieurs reprises dans la foule, chantant avec une petite fille aux yeux ébahis, au sein d’un pit comblé. Même traitement pour la paire de grateux Thomas et Arve qui viendront chacun leur tour puis tous les deux jouter dans la fosse.
La salle servira aussi un « joyeux Anniversaire « dans la langue de Molière pour l’ingé du son du groupe aux manettes ce soir. Pas de doute, ce soir nous sommes en famille, c’est toujours l’impression que laisse rapidement les danois.
Quand Espen lance le fameux et incontournable Waiting For The Night c’est l’hystérie. Repris en cœur par toute la salle, nous assistons à une communion.
L’apothéose viendra du rappel, avec Redemption Blues et This Ends Here qui cloront admirablement cette soirée. Un petit tour au merch histoire d’en taper 5 à Toschie qui signe tout ce que l’on veut bien lui tendre et il est temps d’aller s’en jeter un dernier avant de rentrer, la tête encore pleine de riffs addictifs.
Setlist
AUDREY HORNE
Ouverture : Muppets Show
Blaze of Ashes
High and Dry
There Goes A Lady
Bridges and Anchors
Volcano Girl
Gravity
Cards With the Devil
Straight Into Your Grave
Firehose
Out Of The City
Pretty Little Sunshine
Waiting For The Night
Rappel:
Redemption Blues
This Ends Here
DEAD LORD
Farewell
Ruins
Because of spite
No prayers can help you now
Strained fools
No regrets
Onkalo
Mindless
The Bold move
Hank
When history repeats itself
Hammer to the heart