KLOGR – Keystone
Sortie le 6 octobre 2017
Gabriele « Rusty » Rustichelli : voix, guitare
Rob Galli : basse
Pietro Quilichini : guitare
Maicol Morgotti : Batterie
KLOGR, le projet americano-italien mené par Gabriele « Rusty » Rustichelli depuis 2011, sort son troisième opus avec un Keystone dans la lignée de make your stand (2015).
Toujours sur des thèmes chers au groupe, ils traitent beaucoup de l’écologie au sens large et de l’impact de l’humain en particulier sur notre environnement. Les gus distillent un Heavy prog avec des accents grungy donnant une identité assez singulière au groupe, surtout marquée par la voix rageuse de Rustichelli.
Bénéficiant d’une excellente production (mix é par David Bottrill qui a œuvré avec MUSE, Peter Gabriel, Smashing Pumpkins, Tool, Dream Theater, Stone Sour et Rush) KLOGR a gagné en puissance et en assurance.
La qualité des compos est indéniable, les guitares somptueuses et la section rythmique bien efficace comme on peut l’entendre sur un titre comme Dark Tides (dédié à l’association Sea Shepherd qui protège et veille à la conservation des océans) sur lequel Rustichelli donne toute la mesure de sa voix.
Keystone délivre de très bons titres comme Technocracy qui ouvre l’opus, avec son rythme bien lourd et énervé au doux accent de Thrash, ou The Echoes Of Sin à la fois aériens et heavy. Idem avec Silent Witness et son mix de passages calmes à d’autres plus énervés.
On termine l’écoute sur un The Wall Of Illusion bien couillu qui clot l’effort de tres belle manière.
A l’instar du précèdent, le reproche que je ferai à Keystone c’est une certaine redondance des rythmes qui finit par lasser un peu fil de l’écoute. Paradoxalement je pense que cela vient du timbre de la voix de Rustichelli, capable de surprendre mais également de provoquer cette impression de linéarité des titres proposés.
Je conseils malgré tout cet opus qui est agréable à l’écoute et très bien composé, les harmonies sont vraiment superbes et leur griffe bien là. L’évolution depuis leur premier LP Black Snow et significative, avec une orientation plus calme, mais le message reste le même comme l’évoque Rustichelli : « L’homme s’est proclamé «la pierre angulaire» de notre système, mais il n’est qu’un invité, un animal non essentiel. Sans la plupart des êtres vivants sous-estimés, comme les abeilles, le cycle de la nature subirait de sérieux dégâts. La terre sans les êtres humains pourrait exister, des êtres humains sans terre, non ».
