ENSLAVED – Utgard
D’ailleurs l’album précité fut joué pour la petite histoire en intégralité cet été en livestream au programme de leur Cinematic summer tour. Toutefois même si globalement on pourrait parler d’un sans faute pendant toute cette période black progressif qui s’étale de “Mardraum” en 2000 suivi de près de “Monumension” pour le côté prog et psychédélique jusqu’à aujourd’hui le précédent E avait laissé sur sa faim de nombreux fans. D’ailleurs “Mardraum” constitue le moment charnière où le groupe va pouvoir à la suite constituer sa mue en passant d’un viking metal assez brutal à un metal extrême progressif. Il convient de souligner que “Below the lights” reste un album majeur de toute leur carrière pour tous ceux qui voudraient revenir en arrière un court instant. En revanche aujourd’hui en 2020 les morceaux sont redevenus maintenant un plus courts, plus directs et frontaux contrairement à la cuvée de 2017.
Avec une durée de quarante quatre minutes au compteur réparties sur neuf morceaux on peut songer que l’équilibre est atteint. De plus on pourrait songer que cette expérience de proposer sur scène l’intégrale de “Frost” (sorti en décembre 1994) l’année dernière a du jouer dans la balance.
Le chant clair du nouveau batteur Iver combiné au growl profond de Grutle fait son effet : on peut dire qu’il existe une vraie harmonie entre les deux. En effet ils sont complémentaires, leurs grains de voix s’accordent en tous points. Notre nouvel arrivant remplace Cato Bekkevold présent depuis un bon moment à savoir de 2003 à 2018. C’est un personnage bien connu de la formation puisqu’il a déja travaillé avec eux ainsi qu’avec Wardruna, Gaahls Wyrd et Sahg en tant que producteur.
“Fires in the dark” démarre avec son chant d’introduction qui présente une légère ressemble avec “Havenless” de “Below the lights“. “Jettegryta” enchaîne de manière foudroyante et il a en outre fait l’objet d’une très belle vidéo. “Sequence” est une composition assez atypique de leur répertoire au niveau du rythme employé un peu plus sautillant s’il l’on peut dire. “Homebound” permettait de découvrir cette nouvelle galette avant sa sortie et c’est un très bon moyen aussi pour entrer dans la danse. “Urjotun” est très efficace et assez court du coup, il possède une facette qui peut presque lorgner vers le synthwave, l’electro. A l’évidence la formation possède cette faculté de se diversifier et apporter de nouvelles idées en somme. Son socle musical reste globalement fidèle à ce qu’il nous a habitué avec cette volonté de se dépasser et un côté plus rentre-dedans par rapport à son prédécesseur. Bien à eux.