Il était une fois… Spicy Box
A la moitié des années 90, No One Is Innocent, Lofofora, Mass Hysteria pour ne citer qu’eux, démontrent à tout l’Hexagone qu’il est possible de faire du rock tout en chantant en français sans avoir à rougir des formations anglo-saxonnes. Le terme à la mode est alors la fusion, terme fourre-tout pour classer tous les groupes qui tentent de mixer diverses influences.
Originaire de Saumur, une formation va rapidement se faire remarquer, Spicy Box. Le premier album sorti chez Crash Disque, se place alors en digne héritier de Dirty District, en proposant une musique qui va piocher dans de nombreux styles, et pas uniquement dans l’association metal-rap comme souvent à l’époque. Déjà le groupe se différencie des autres formations par la richesse de ses inspirations, son goût pour la musique électronique et une présence scénique qui doit beaucoup à ses deux chanteurs au physique si différent.
En 1996 le groupe avec son Ep 3 titres confirme le virage résolument rock-techno. L’utilisation des machines et de l’électronique prennent encore plus d’importance. Ce Ep préfigure l’album Mouvements en 1997. Contenant l’énorme titre Plein Pouvoir à Ton corps, un condensé d’énergie brute, le groupe continue d’évoluer et d’expérimenter différents horizons à travers leur mélange de rock et de techno, composant des morceaux proches de la transe, de drum and bass ou de dub.
En 2000 sort Love & Révolution. Sans doute trop en avance sur son temps dans leur association rock/techno, le groupe sort un peu des radars.
Quelque temps plus tard, le groupe se sépare et on retrouvera une partie des membres dans Upset, combo mélangeant également rock et techno, qui comprendra également des musiciens de Shout, autre excellent groupe de Saumur.
Spicy Box est un groupe qui selon moi n’a pas eu la reconnaissance à la hauteur de son talent, il mettait le feu sur scène et retournait tous les publics devant lesquels il jouait.