SAXON – Battering Ram
Sortie le 16 octobre 2015
C’est toujours avec une certaine fébrilité que je m’attèle à l’écoute d’un nouvel album de SAXON, tant le respect que j’ai pour ce groupe est grand. Et cette fois ci ne fera pas exception à la règle.
La bande de Biff nous revient avec un album inspiré et qui signe un retour en force d’un groupe qui n’a pas dit son dernier mot. Les SAXON sont en très grande forme, livrant ici un Battering Ram de haute voltige. Après Sacrifice en 2013, et une palanquée de Best Of et autres DVD durant ces deux dernières années, les anglais n’ont pas vraiment chômé, multipliant les apparitions live.
Ce 21eme opus des septuagénaires de la NWOBHM nous prouve une fois de plus que les vieux briscards du métal ont encore des choses à dire. C’est Andy Sneap qui est une fois de plus aux manettes, celui-là même qui produit Megadeth, Testament, Exodus, Accept et j’en passe et des meilleures, pour un résultat aux petits oignons.
L’opus s’ouvre sur le titre éponyme de l’album, un Battering Ram puissant qui donne d’emblée le ton. Paul Quinn et Doug Scarrat y font des merveilles, les guitares sont affutées et ultra efficaces, les solis assassins. Biff Byford est en grande forme, sa voix toujours puissante et chargée en émotions colle parfaitement au texte.
Sur une introduction déclamée à la The Number Of The Beast, The Devil’s Footprint garde la même tendance que son prédécesseur. Bien speed et toujours parsemé de guitares acérées, le titre est puissant, un vrai classique.
L’une des pièces maitresses de l’album est à mon sens l’excellent Queen Of Hearts. Biff y pose une voix superbe sur un refrain catchy. Le rythme est lourd, on donne dans un heavy classieux aux passages somptueux sur fond de claviers.
Destroyer et Hard And Fast font le service minimum, livrant du Saxon dans la version la plus classique du genre. Ils se laissent écouter mais ne marquent pas l’auditeur. Contrairement à The Eye Of The Storm sur lequel Nigel Glocker frappe juste et fort. Il est rassurant de voir la qualité du jeu de Nigel sur cet album, alors qu’il est à peine remis d’une rupture d’anévrisme survenue en décembre dernier.
Ce méfait est une succession de bonnes surprises, à l’instar de Stand Your Ground, énervé et speed, que l’on dirait presque enregistré live. Un modèle du genre.
Top Of The World est aussi une des pépites de l’album et signe du grand, très grand SAXON. C’est probablement mon coup de cœur de ce Battering Ram.
Kingdom Of The Cross vient clore ce brulot sur une note des plus tendre et mélancolique, où Biff viendra poser sa voix magnifique. Un titre superbe au sujet grave, qui vous transportera au travers l’horreur des champs de batailles comme l’avait fait Borken Heroes sur l’album Innocence Is No Excuse.
(La version « deluxe » de l’album propose la reprise d’une chanson à boire : Three Sheets To The Wind).
SAXON nous livre ici du… Saxon, mais de très bonne facture. Inspiré, bourré d’énergie et de mélodies addictives, les zicos sont au taquet et l’on sent bien que l’envie a engendré l’inspiration.
A la fois tendre et nerveux, riche et varié, cet album est assurément un des meilleurs que SAXON est pondu ces dernières années, et entrera au Panthéon du groupe.
Les anglais fêtent leur 40 ans de carrière avec brio et prouvent (s’il était encore besoin de le faire) qu’ils sont toujours là et d’actualité. Force est de croire que les anglais ont trouvé la fontaine de jouvence version Rock’n’roll, celle qui les fait tourner sans relâche depuis des décennies, donnant toujours le même plaisir à voir sur scène.
Un must have donc pour les fans du grand SAXON, apôtre de la NWOBHM, et pour les autres il serait temps de réviser vos classiques.
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