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SETH – La Morsure du Christ

SETH - 'La Morsure du Christ'
SETH
La Morsure du Christ

Sortie le 7 Mai 2021 via Season Of Mist

Heimoth – Guitare, Membre d’origine
Alsvid – Batterie, Membre d’origine
Saint Vincent – Lyrisme
Pierre Le Pape – Orchestrations
Drakhian – Guitare
EsX – Basse


Quand on se remet dans le contexte 1996 était l’année de la création de Season Of Mist le label marseillais. Et un peu plus tard Seth avait eu le privilège d’être parmi les premiers à signer sur cette jeune maison de disques prometteuse. La création du combo remontait quant à elle à 1995 avec pour base géographique la ville de Bordeaux histoire de se situer pour rappel.
Explorer et exprimer ce désir de revenir aux sources de ce qui se pratiquait dans les années 90 est peu ou prou ce qu’a voulu faire SETH avec « La morsure du Christ« . Alors l’empreinte personnelle de ce qui pratiquait il y déjà vingt trois ans est-elle bien là ? On peut l’affirmer sans hésitations et cela dès les premières minutes d’écoute ce qui est vraiment réjouissant en somme.
Cet opus est donc le fruit en amont d’une volonté propre au groupe de retrouver l’esprit de cette seconde vague du black metal. La vélocité des pistes ajoutent bien entendu un plus à leur propos en ce qui concerne l’aspect agressif intrinsèquement lié à l’ensemble de leur répertoire.
 Avant ce retour en 20121 le groupe avait rendu hommage à leur premier essai en 2018 puis en 2019 lors de concerts en France mais aussi à l’étranger.
Effectivement pour la petite histoire lors du Tyrant fest en novembre 2019 l’album « Les blessures de l’âme » était entièrement interprété pour notre plus grand plaisir et les avis étaient plutôt unanimes quant à ce concert. J’en ressortais entièrement acquis à nouveau à leur cause.
Revenons cependant à notre actualité du moment : ce nouvel opus sort ce 7 mai via le label français Season Of Mist tout comme pour le précédent. Huit années séparent ce nouvel opus de son prédécesseur intitulé « The howling spirit« . Cette galette se veut de plus assez différente de la précédente qui était déjà différente de celles d’avant. Car le collectif savait à chaque fois se renouveler et ainsi proposer quelque chose de bien spécifique et de nouveau. Bien à eux. « Les blessures de l’âme : XX ans de blasphème » le live enregistré aux Feux De Beltane permettait de patienter un peu en novembre 2019 car il semblait long le temps tout de même avant la parution d’un nouveau longue durée.

Alors, Heimoth s’est chargé de la composition de la musique tandis que Saint Vincent s’est donné comme mission les paroles. Ce dernier rend hommage à Beaudelaire dans trois morceaux à savoir « Les océans du vide », « Le triomphe de Lucifer » et « Hymne au Vampire (Acte III). D’ailleurs on a fêté tout dernièrement le bicentenaire de la naissance à Paris de cet auteur de renom le 9 avril 1821. En outre Beaudelaire et le Metal c’est tout de même très concret quand on y songe un peu. L’enregistrement s’est effectué pour sa part au studio Sainte Marthe à Paris. D’emblée le son restitue fidèlement ce type de black metal ancré dans la fin des années 90 et assez typé à la norvégienne.  « Sacrifice de Sang » et « Ex-cathédrale » sont des morceaux qui m’ont permis de revivre les débuts de la formation et cela avec émotion. Tout comme la très bonne surprise d’avoir « Hymne au vampire (act III) » ici sur  ce nouvel opus. Les vocaux de Saint Vincent savent d’ailleurs prendre toute son ampleur sur cette composition particulièrement. On se dit que ça joue toujours très serré du côté des riffs et le moins qu’on puisse dire c’est que là on ressent une grande inspiration et une vraie créativité de la part du groupe dans sa globalité. Toujours bien atmosphérique dans l’âme leur musique se veut comme dans le passé mélodique à souhait. C’est à l’évidence du solide musicalement parlant. Et au niveau des blast beats on est réellement servis. Au rayon des sources d’étonnement la présence de la viole sur « Les océans du vide »  donne un vraie côté majestueux supplémentaire. C’est une très belle composition au demeurant.
Leoncio Harmr s’est occupé quant à lui de l’illustration. Et à ce sujet le fruit de cet artiste est somptueux. La pochette représente l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris survenu le 15 avril 2019.
Alors bien sûr l’album ne pourra être joué tout de suite sur scène dès sa parution pour en assurer la promotion mais qu’importe au final attendons d’avoir un peu plus de recul sur la situation sanitaire et contentons nous concrètement de cet album somptueux. Ou bien peut-être que le groupe aura recours au streaming pour partager avec nous en direct cette nouvelle offrande ? A voir.
En définitive le défi des bordelais était de taille : réussir à composer une suite des Blessures de l’âme tout étant authentique dans la démarche et cela avec un son plus actuel. Seth se fait donc plaisir et avance dans le bon sens. Comment moderniser sa production sans oublier ce qui faisait le cachet à une période donnée ? Le collectif s’en tire avec les honneurs par rapport à cette question. De plus j’ai trouvé au final que leur musique se veut encore plus directe et agressive cette fois ci. Les titres se veulent en effet bien accrocheurs. Il nous reste plus qu’à souhaiter vivement de revoir le groupe sur les planches au plus vite. Le groupe pourrait bien décrocher la timbale en cette année 2021.

TRACKS

La morsure du Christ
Metal noir
Sacrifice de sang
Ex-cathédrale
Hymne au vampire (acte III)
Les océans du vide
Le triomphe de Lucifer


 

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