GHOST
Toulouse le Zenith – 27 avril 2025
Plus tôt cette année, un nouveau Pape a émergé. Le Pape des metalleux, j’ai nommé, sobrement, Papa V « Perpetua », énigmatique personnage qui défraye la dynastie des Papa Emeritus.
Qui dit intronisation dit offrande. Cette offrande s’appelle « Skeletà ».
mais qui dit offrande dit campagne, et c’est ainsi que je me retrouve à Toulouse en ce dimanche 27 avril pour le meeting GHOST pour le « Skeleta World Tour ».
Une première pour moi, déjà les conditions très compliquées pour nous autres photographes, mais on aime le sport alors on encaisse. Autre chose, et j’ai trouvé ça génial une fois qu’on le vit : pas de téléphones dans le public. Fini la horde de smartphones qui filment tout le concert et empêche les gens de voir. Je trouvais ça dur sur l’énoncé, mais force est de constater que c’est extrêmement agréable.
Entrons dans le vif du sujet. Que vaut cette tournée ? Tobias Forge, maître à penser du groupe a toujours vu les choses en grand, la dernière tournée en est la preuve. Ici pas question de reculer. La scène est gigantesque, en demi cercle centré sur la batterie, élevée telle une pyramide.
Les chœurs annoncent « Peacefield » qui démarrent derrière un rideau avant de nous laisser enfin voir le spectacle. Je vous le mets en mille : le public est chaud. Mais genre très chaud. Plus tard j’en aurai des frissons en entendant le Zénith chanter à l’unisson « Darkness At The Love Of My Heart ». Magnifique. Tout simplement.
Pour le reste le show est millimétré. Chacun sait où est sa place, les choristes offrent une prestation agréable en terme de déhanché et c’est très appréciable. Le guitariste soliste est monstrueux et me régale sur les excellents soli du dernier album. Et c’est surtout sur « Umbra » qui prendra des airs SF genre « Rencontre du troisième type ». La scène ressemble plus à un vaisseau spatial qu’à une église. D’ailleurs c’est mon petit regret. GHOST s’éloigne, visuellement de plus en plus de cette imagerie ecclésiastique.
Il n’arborera son costume de Pape que pour (le toujours très grand) « Year Zero » et « He Is ». Dommage c’est vraiment un visuel que je trouvé détonnant et qui m’a énormément séduit sur la tournée « Meliora ». De même que l’utilisation de la pyrotechnie (ou autres artifices) est réduite au strict minimum pour des raisons que j’ignore. Vu la scène et l’alchimie avec le public je regrette un peu cela aussi.
Pour le reste le combo nous offre que des très bons moments, de « Call Me Little Sunshine » à « Rats » en passant par les déjà cultes « Satanized » et « Lachryma ». Je me retrouverai encore à headbanger follement sur « Mummy Dust » où l’écran géant offre une vidéo animé au lieu d’un simple backdrop. Excellent titre s’il en est, que j’aurais bien aimé aux côtés de « Miasma » mais on ne peut pas tout avoir.
Le final avec « Dance Macabre » et « Square Hammer » (Oh my God le final) et, comme on dit, la messe est dite.
En conclusion les fans n’ayant jamais vu GHOST ne peuvent être qu’enchantés, émerveillés par ce moment. Les fans habitués se régaleront toujours d’un show impeccable, mais seront moins étonnés car peu de changements par rapport à la scénographie précédente. Ça veut tout simplement dire que l’on reste dans l’excellence hein… Et sans la myriade de téléphones allumés ? C’est encore plus magique.
SETLIST GHOST
Monstrance Clock
Rappel :
Square Hammer
