HELLOWEEN
Mercredi 22 octobre 2025 – Le Zenith Paris

Tombé de rideau sur la tournée des 40 ans d’HELLOWEEN. Les pumkins plus United que jamais.
Ce soir un des groupes les plus emblématique du Power/Speed Metal vient fêter ses 40 ans de carrière avec un public Français fidèle et acquis. Et le rendez-vous va dépasser mes attentes !
Huit ans après leur premier passage au même endroit avec ce line-up, où ils m’avaient bluffé, et trois ans après leur Olympia, revoilà nos citrouilles de retour dans la capitale. C’est avec un nouvel album en poche, Giants & Monsters, qu’ils investissent un Zenith de Paris ayant doublé sa jauge par rapport à la dernière fois (plus de 4 000 personnes ce soir).
Après un tombé de rideau sobre et noir, arborant un Helloween en lettres blanches, c’est une scène à niveaux et plateformes qui s’offre à nous.
Un écran géant la domine ainsi que la plateforme du batteur, déroulant des animations thématiques tout au long du set qui sera plus que conséquent ce soir.
Deux autres écrans sont positionnés sur les côtés de la fosse et les niveaux sont également prévus pour des projections vidéo qui livreront des tableaux superbes au fil de la setlist.
Le décor est posé, et c’est parti pour plus de 2 heures de show avec un public qui va en avoir pour son argent (entre autres).
Ouvrant sur March Of Time, on plonge d’entrée de jeu dans l’univers des Allemands, enchainant avec The King for a 1000 Years et venant enfoncer le clou avec Futur World (rahhh ce titre…).
Pour ma part ce dernier enclenche la machine à remonter le temps. L’ado que j’étais à l’époque des premiers albums prend le dessus une fois de plus.
La setlist s’annonce savoureuse et pleine de surprises.
Les nouveaux titres passent aisément l’épreuve du live, comme ce This Is Tokyo repris en cœur par le public et issu du dernier album Giants & Monsters.
La cohésion sur scène est toujours là. Avec 7 musiciens aussi chevronnés c’est du billard. Michael Kiske et Andi Deris se cherchent, jouent ensemble, se marrent. Ils font le show.

Les grateux sont de la partie, prenant la pose sur l’avancée scénique et se régalant en joute « guitaristique » de bon ton et se partageant les solos. Personne ne tire la couverture à lui, et c’est le gage d’un groupe au sommet de son art.
We Burn refait surface dans la setlist du groupe, titre plus guère joué en live mais qui pourtant est taillé pour la scène.
C’est Twilight of the Gods qui va retourner la salle avec un Michael Kiske en voix. Putain j’ai à nouveau 18 ans.
A partir de là la setlist va me faire vibrer comme jamais. Kai Hansen (attention mode groupie ON), excelle et ses riffs me retournent à chaque fois. J’adore cet artiste.
Et quand Ride The Sky commence, je n’appartiens définitivement plus à ce siècle (je ne suis d’ailleurs pas certain d’en avoir fait vraiment partie).
Kai Hansen assure le chant et s’en sort vraiment bien (il sera moins en voix sur Heavy Meta is the Law hélas).
Il prend le lead sur ce titre et je suis plongé dans les 80’s. Un des moments fort de la soirée pour moi. Intensité, efficacité, perfection.

Les deux Keeper Of The Seven Keys seront à l’honneur, avec le dernier opus. Mais aucun titre de leur album éponyme ne sera joué ce soir (largement joués lors des précédentes tournées).
Avec plus de deux heures de concert, la profusion de solos a forcément une belle place dans le set. Kai Hansen, Michael Weikath (les vétérans) et Sascha Gerstner s’en donnent à cœur joie, sans pour autant donner dans la démonstration.
Daniel Löble aura aussi son moment avec un solo de batterie participatif avec le public. Un moment fort de la soirée.
Forcément I Want Out (Kiske et Deris en duo et au top) retourne le Zenith, qui est en ébullition depuis le début. Voir sur le devant de la scène Kai Hansen et Michael Kiske fait battre un peu plus fort mon vieux cœur de fan.
Belle surprise également avec A Tale That Wasn’t Right (précédé de In the Middle of a Heartbeat) joué en mode acoustique avec Kiske et Deris seuls sur le devant de l’avancée.
Assis sur des tabourets et se partageant le chant et la guitare. Moment intimiste et à la fois drôle avec cet échange entre eux et le public sur la prononciation de leur prénom en français.

Power vient relancer la machine Helloween.
C’est un autre moment fort pour moi qui arrive avec Kai Hansen qui vient seul annoncer Heavy Metal is the law. Je serais venu rien que pour ce titre. Il est puissant, sans fioritures et brut. Je l’aime ce titre.
Il a influencé le genre définitivement. Pas le plus sexy mais le plus emblématique d’une époque (j’avoue qu’un Metal Invaders m’aurait bien fait plaisir également).
Même si Kai n’est pas à son top vocalement, il fait son effet.
Halloween vient mettre tout le monde d’accord, avec ses plus de 12 minutes au compteur et la qualité de son écriture. On aura même le droit à une « semi »-gamelle de Kai sous le regard hilare de Michael.
C’est le moment du rappel, et la bande son « Invitation » résonne annonçant un Eagle Fly Free aussi attendu qu’efficace.
Dr Stein est bien entendu le titre festif qui achèvera les dernières résistances des fans, voyant une citrouille géante se gonfler pendant le titre au-dessus de la scène.
Le final avec un Keep Keeper of the Seven Keys terminera la soirée en beauté malgré qu’il soit tronqué.
HELLOWEEN nous a régalé ce soir, une fois de plus. On peut aisément dire qu’ils nous ont offert un des concerts de l’année. Avec une setlist généreuse et complète, impossible de ne pas y trouver son compte ou de rester sur sa faim. Bravo !



































