RAISMES FEST 2024 – Day1
Samedi 7 septembre 2024
Ah le Raismes Fest, une belle histoire qui fête aujourd’hui sa 24eme édition. Festival « à part » diront certains, mais surtout convivial qui a su fidéliser ses festivaliers au fil des années.
C’est avant tout un site, une atmosphère, et la générosité de ses organisateurs et bénévoles qui le rendent si précieux.
Malgré cela, 2024 aura eu une fréquentation un peu en dessous de celle de 2023, et c’est bien dommage. L’équipe du RAISMES FEST nous avait pourtant concocté une affiche bien alléchante et qui a tenu ses promesses. Tant pis pour les absents.
Le samedi commence sur les chapeaux de roues et sous un soleil vigoureux tout comme le premier groupe à ouvrir les hostilités.
DELUXE RENEGADE
Les Lillois de DELUXE RENEGADES vont placer la barre haute question énergie, et ce dès l’ouverture du Festival. Distillant un Hard-Rock musclé et perfusé aux sérums punk, ils vont faire l’unanimité dans le public. Les gus sont clairement biberonnés au Rock’n’Roll avec un grand R.
Le public commence à se masser devant la scène et les 30 minutes de set feront leur effet de chauffe. En plus, ils donnent le ton avec humour. Capital sympathie XXL activé.
C’est clairement pour cela que j’aime ce festoche. Des découvertes de groupes de ce calibre et qu’on devrait voir plus souvent.
NEMESIS H.P.
On change de décor (mais pas trop) avec NEMESIS H.P., quatuor Lillois également balançant un Hard-Rock costaud et Thrashisant sur les bords. Les gars sont pros, ils ont les codes et prennent la posture. Mais au-delà de ça ils sont au taquet quand il est question de balancer les watts, avec des compos définitivement ancrées dans les 80’s. Le boulot est fait mais le public à un peu de mal à ce derider alors que les gars se donnent. En 2021 ils ont sorti Lion, un galette pour vous replonger dasn une décénie benie des dieux du Metal!
SMALL JACKETS
Une autre bonne surprise viendra de nos voisins transalpins de SMALL JACKETS au rock le plus Australien d’Italie.
Clairement sous influence (mais les bonnes), ils claquent un Hard-Rock ultra énergique très typé AC/DC mais aussi avec une « sous couche » de MOTORHEAD et de THIN LIZZY. C’est nerveux, 70’s et va à l’essentiel. Les grateux sont incroyablement efficaces et le chanteur/bassiste au taquet.
Perso j’ai vraiment bien aimé leur prestation, mais le public a eu un peu de mal à adhérer au set. Dommage.
KIM MELVILLE
Kim MELVILLE est une jeune artiste à la filiation que tout prédestinait à ce milieu. Ayant grandi dans un milieu d’artiste, Kim prend naturellement la guitare et trace son chemin en se cherchant une identité musicale bien à elle. Avec son blues tirant sur le Glam, proche d’un Stoner et rock Psyché, Kim et ses acolytes vont peiner à capter l’attention du public, et ce malgré un set bien ficelé. La belle assure le chant mais aussi la guitare rythmique, deux parties parfaitement maitrisées.
Je découvre Kim pour la première fois aujourd’hui, et elle me laisse l’impression de se chercher encore musicalement.
Elle s’en sortira bien avec sa reprise de Yungblud sur le titre Mars et son final sur Are You Gonna Be My Girl de JET.
Une artiste à suivre de près.
LIV SIN
S’il y a bien un set qui a fait parler de lui c’est bien celui de LIV SIN. Quel personnage que Liv Jagrell, tant visuellement que vocalement.
Quelque part entre Doro et Rob Halford, avec des digressions à la Alissa White-Gluz, Liv Jagrell et ses acolytes nous livrent un show parfaitement à mon goût.
C’est catchy et puissant à souhait, distillant un Heavy Metal aussi massif que mélodique et dans la plus pure tradition.
Les Suédois annoncent même un futur album à venir.
Le public réagit et se déride après un premier moment de surprise et de contemplation figée. C’est vrai que le groupe dénote un peu dans la succession des artistes. Mais c’est aussi ça le Raismes Fest.
Aussi à l’aise en chant clair que saturé, Liv maitrise parfaitement son set. Les musiciens qui l’accompagnent sont au top. Les parties de guitares sont incroyables, je suis conquis.
Le final sur King Of Fools verra Liv venir au contact du public, et c’est en grande professionnelle qu’elle finira le concert. Bravo !
DÄTCHA MANDALA
J’avais toujours entendu parler de DÄTCHA MANDALA sans avoir pris le temps de les écouter. C’est chose faite aujourd’hui et je dois dire que je n’ai pas été déçu du voyage question ambiance.
Tout commence par une odeur d’encens qui envahit le pit, puis l’arrivée de ce trio Bordelais habité par un Rock tirant sur le Stoner Psyché et emprunt de 60’s et 70’s. Tout un programme.
Livrant des compos captivantes finalement (j’ai mis un peu de temps à entrer dans leur set), le trio a conquis le public. C’est à la fois massif et rugueux.
Le chanteur est tout sourire, c’est agréable et le guitariste définitivement habité par sa musique.
GOTUS
C’est sur GOTUS, ce « All Star Band » que je n’avais jamais vu, que la pluie s’invite sur le Raismes Fest. Mais qu’importe, le set va vite faire oublier ce petit désagrément.
Fort d’un premier album sorti en janvier dernier, GOTUS (comprenez l’abréviation de Gotthard et Krokus) le super band va mettre tout le monde d’accord quant à la pertinence du projet.
Les CVs des gars sont impressionnants. Au chant on retrouve Ronnie Romero (ex Rainbow, The Ferrymen, Lords Of Black, CoreLeoni, Vandenberg etc…), Mandy Meyer à la guitare (ex Katmandü, Unisonic, Cobra, Krokus, Gotthard etc…), Patrick Aeby derrière les futs (ex Sideburn, Krokus), Tony Castell à la basse (ex-Krokus, Crystal Ball) et pour finir Alain Guy aux claviers. Une fois ce décor plutôt classieux planté, il n’y a plus qu’à !
On peut qualifier ce groupe de Cover band, mais reprenant leurs propres compositions. C’est amusant.
Mais pour les fans de Gotthard, d’Unisonic et de Krokus c’est le pied.
Le set est millimétré, la voix de Romero au top de sa forme et les grateux… assassins !
Je ne suis pas un grand fan/connaisseur de GOTTHARD ou KROKUS, un peu plus d’UNISONIC, mais je dois dire que j’ai pris ma claque. Une section rythmique impeccable, celle de KROKUS, servira de socle indéboulonnable au set.
La setlist proposera deux titres originaux de GOTUS, mais aussi trois de COBRA, dont le superbe Fallen Angel. UNISONIC sera de la partie également avec notamment un King For A Day massif et sublimé par Romero. KROKUS et GOTTHARD seront les parents pauvres de la setlist mais le mid tempo Top Of the Wolrd et Fire (Krokus) feront le job.
AUDREY HORNE
Mode fan activé !
Il y a 11 ans débutait ici même au Raismes fest 2013 mon histoire d’amour pour Audrey Horne.
Cette même année les Norvégiens avaient livré un set sous la pluie (again aujourd’hui) qui m’avait retourné. Quelle énergie, quel frontman que ce Toshie, quelle complicité sur scène.
Bref, vous l’aurez deviné, je suis devenu un fan hardcore d’AUDREY HORNE dont je m’efforce de ne rater aucune prestation lorsqu’ils passent dans le coin.
Ce soir ils vont nous livrer une setlist bien équilibrée qui survolera cinq albums emblématiques du groupe.
Ouvrant sur This Is War et Blackout (Youngblood 2013) le ton est donné. Toschie saluera d’ailleurs une certaine Celia (pas sûr du prénom) qui était une petite fille lors de leur précédent passage et qui a aujourd’hui 19 ans. Bien entendu c’est le moment choisi pour lancer There Goes a Lady.
Le public est bien présent malgré la pluie, et ça fait plaisir à voir. Toschie descendra dans la foule, toujours au contact de son public et j’ai un grand respect pour ces artistes.
Le dernier album sera de la partie (Devil’s Bells 2022), dont l’incisif Breakout et le catchy Devil’s Bells.
Le final sur Waiting for the Night (repris en chœur par le public) et Redemption Blues fera ma journée (déjà bien dense il faut le dire). Un Must !
KORPIKLANI…
Ils avaient pourtant l’air sobre sur scène… Définitivement pas ma came (et cela fait deux fois en un mois et demi que je les vois). Ce soir, ils ne m’auront pas plus convaincu. Folk et redondant à mon gout, je n’accroche definitivement pas. Mais le public apprecie et c’est le principal. Apres un coupure de jus consequente avant le rappel, ils reprendront pour deux titres alcoolisés (what else).
Pas sûr qu’on les revoit dans le coin de sitôt vu leur sortie en mode gerbe finale (mais pas de celles qui illuminent le ciel hein). Bref…
Ce samedi fut une excellente journée, et on ne remerciera jamais assez l’orga’ pour la programmation et l’accueil. Bravo !