Among The Living
Live Report

HELLFEST Open Air 2024 – Day 4

HELLFEST Open Air 2024 – Day 4

Dimanche 30 juin 

Ah le jour des saigneurs, servi par une météo revenue à la normale et idéale pour notre dernier run. Les sentiments se bousculent, entre le côté délivrance (sans le banjo hein) et le blues qui commence à s’installer. Le HELLFEST c’est intense à tous les niveaux. On souffre (et même parfois devant la scène) mais on aime ça.

Sur le papier ce ne sera pas la journée qui me faisait le plus rêver loin de là, mais la mise en bouche avec PENSEES NOCTURNES laissait augurer l’inverse.


PENSEES NOCTURNES

Ce groupe est fou, ses musiciens sont habités et leur musique… Diabolique. Une véritable troupe distillant un genre auto proclamé « Déglingué Black Métal ». Les gus nous délivrent des compos puissantes à la mise en scène classieuse. C’est lyrique et décalé, il y a de l’accordéon et de drôles d’instruments.
Je les avais vu en 2017 lors de leur premier concert au Glazart à Paris. Une révélation.



HIGH ON FIRE

Les deux concerts suivants seront aussi intéressants bien qu’évoluant dans des univers très différents.
HIGH ON FIRE balance son Rock Stoner estampillé Heavy Metal sur la Mainstage 1, et c’est fameux. Le trio américain nous offre du son bien massif, limite Sludge.
Bien gras, à la fois heavy et speed, servi par la voix définitivement rocailleuse de Matt Pike, le set de HIGH ON FIRE me parait trop court et c’est un gage de qualité. Top !



NECK DEEP

Passage éclair devant le set de NECK DEEP, groupe de Pop tirant sur le punk, catchy et énergique, à la base fan bien installée et qui se fait entendre. On est clairement dans la veine d’un GREEN DAY en mode ado et mainstream. Les gars assurent sur scène même si ce n’est vraiment pas ma came.



SCOWL

Je file à la Warzone pour voir SCOWL. On fait le grand écart et c’est tellement moins convenu. Les californiens, Kat Moss en tête (rien à voir avec le mannequin hein, on y gagne en intensité), balance un Rock perfusé au punk et au hardcore. Mais au-delà de ça, c’est cette alchimie qui fonctionne parfaitement bien. Le mélange de genres leadés par cette frontwoman charismatique donne un résultat détonnant. Un de mes coups de cœur de cette édition.



NOVA TWINS

On reste dans l’approche féminine du Rock avec la prestation toujours impeccable des NOVA TWINS. Habituées du festival et visiblement en terrain conquis, Amy Love et Georgia South savent s’y prendre pour insuffler une bonne dose de groove dans un punk lourd, le tout avec une grâce indéniable. Ovni qui passe comme une lettre à la poste, les Anglaises sont chez elles.



KARRAS

Changement de décor, de lieu, de tout avec KARRAS qui remplace Caliban sur l’affiche, et va retourner la Altar pendant 45 minutes de folie. Autant vous dire que l’intensité du trio, déjà bien intense sur album, se révèle complètement sur scène.
Yann Heurtaux est au taquet, alors qu’il a déjà bien donné la veille avec les MASS, et Diego Janson (Basse/chant) est redoutable d’efficacité. Je suis crevé rien qu’à les regarder jouer. Etienne Sarthou, derrière les fûts, est une véritable essoreuse à cervicales.
Clairement oldschool, KARRAS nous offre un Death Metal perfusé au Grindcore : la violence à l’état pur.



YOTH IRIA

La médaille du « What the fuck le chanteur » revient aux Grecs de YOTH IRIA.
Clairement imbibé de la tête aux pieds, le chanteur du groupe ne sait plus où il habite et met rapidement la sécurité à rude épreuve. Ses acolytes (lui étant visiblement l’alcoolique du band) gèrent plutôt bien la situation en livrant un set aux cordeaux tandis que l’énergumène se balade de la scène au public en manquant de se fracasser à chaque fois. Gros Big Up à la sécu du pit qui a parfaitement bien géré cette situation plutôt hors normes.
Musicalement c’est très bon, et le public entre directement dans le show (bien aidé par les frasques de The Magus). Enfin un truc peu conventionnel qui se passe sur scène au HF.
Les Grecs distillent (Eh oui, à tous les niveaux visiblement), un Black Metal mélodique à la ROTTING CHRIST, et ce n’est pas pour me déplaire. Les gars ont parfaitement géré jusqu’à la fin et ont fait ma journée. TRUE METAL !



FRANK CARTER

FRANK CARTER joue sur la Main, j’y passe juste (je n’ai jamais trop compris l’engouement qu’il y a pour lui et son groupe). Il faut reconnaitre que c’est un sacré frontman.

Je retourne à la Warzone pour SHOW ME THE BODY.



SHOW ME THE BODY

Je ne sais pas quoi en penser… C’est intense, à part, expérimental et torturé. Je n’étais pas prêt.
Julian Cashwan Pratt (chant/banjo) est un personnage curieux. Arrivant sur scène avec la clope au bec, Il commence en douceur, en retenue, mais on le sent toujours tendu et prêt à en découdre. Le trio fait son impression, avec un Julian qui part dans tous les sens. Je n’ai pas de mot pour décrire l’expérience, elle doit se vivre.



Royal Blood

Royal Blood fait le taf sur la Mainstage, livrant un set ultra énergique et provoquant des vagues de slammers. Rapidement au contact du public, Mike Kerr confirme une fois de plus son statut de frontman incroyable. Bien que pas forcément fan plus que ça du groupe, je reconnais qu’en configuration duo ils ont une énergie que d’autres groupes complets n’ont pas.
Assurément un des concerts marquant vu le bordel dans le pit.



Corey Taylor

Autre gros morceau de cette journée et qui ne décevra pas : Corey Taylor !
On connaît le lascar pour ses sets aussi imprévisibles que lui, et il ne dérogera pas à la règle ce dimanche. Putain quel concert ! En veste de costard et portant un T-Shirt de Bowie, c’est un Corey Taylor tout sourire qui arpente la scene.
Ouvrant sur Post Traumatic Blues tiré de son dernier album CMF2, titre qui n’est pas éloigné de ce qu’il balance avec Slipknot, la température va monter d’un paquet de degrés dans le pit.
La setlist est fameuse. Elle déroule du Corey Taylor solo bien sûr mais aussi du STONE SOUR et du SLIPKNOT. Autant vous dire que dans le public c’est la guerre.
Moment incroyable avec le titre We Are The Rest, au refrain ultra catchy. Le public agglutiné devant deux mainstages saute et danse comme un seul métalleux. Une tuerie, et le lascar sait y faire pour faire bouger une foule.
Même topo avec Before I Forget, premier titre de SLIPKNOT joué aujourd’hui. Le soleil est cuisant, Corey balance de la flotte à tour de bras.
Avec Snuff on a le moment de pause que tout le monde attendait. Ce titre est magnifique et Corey Taylor brillant.
Le final sur Duality finira d’achever les dernières résistances du public, et mettra tout le monde d’accord quant à l’incroyable artiste et frontman qu’est Corey Taylor. Un Must et dans mon top HELLFEST 2024 avec MACHINE HEAD.



Queen of the Stone age

L’autre « gros » morceau de la journée c’est la venue des Queen of the Stone age, évènement qui doit en toucher un paquet mais j’avoue que je suis plutôt hermétique à l’annonce.
Josh Homme
est une icône, certes, mais je lui préfère depuis toujours Brant Bjork et leur période KYUSS. Leurs déboires juridiques mis de côté, QOTSA a tracé sa route avec Homme aux commandes. Après avoir annoncé qu’il jouerait prochainement dans les catacombes de Paris, QOTSA va donner un set généreux aux fans massés devant la Mainstage 1.
Sur album je n’ai jamais vraiment été fan du groupe, et je dois dire que leur prestation live m’aura bien plu à défaut de me faire changer d’avis. Malgré un Wall of death et une foule acquise, je n’accroche définitivement pas.



I AM MORBID

Avant dernier concert avant la fin de cette édition pour moi, avec I AM MORBID et son leader au CV impressionnant, David Vincent.
C’est évidemment sous la forme de Best Of de Morbid Angel que la formation va secouer les cervicales ce soir. Accompagné de Pete  Sandoval aux fûts (évidemment), David VINCENT mène le show à coups de “are you morbid?” et sans son légendaire couvre-chef. Ce sont essentiellement les 4 premiers opus de Morbid Angel qui seront essorés ce soir, et quelque part c’est tant mieux.



DIMMU BORGIR

Mon final sera à la hauteur de mon ouverture avec AS IN HELL le jeudi. C’est avec le flamboyant DIMMU BORGIR que je tire ma révérence à cette édition 2024 du HELLFEST.
A l’instar de la prestation et de la qualité du son, Shagrat s’est montré un frontman implacable et rudement efficace.
C’est avec la bande son enregistrée que le set commence, Det nye riket, tout premier titre de DIMMU BORGIR sur leur premier album. L’histoire de ce soir s’écrit donc dans l’exploration de leur discographie. La setlist va dérouler des titres s’étalant sur 8 albums, et il y en aura donc pour tout le monde. Il est vrai que le dernier opus a 6 ans, et il serait bien d’avoir un nouvel album à se mettre sous la dent.

La Temple a fait carton plein en remplissage, idem pour ses abords extérieurs. Ce sera un final à la hauteur de ce que propose ce festival et à choix multiples.

Même si l’affiche n’était pas celle que j’ai préféré depuis longtemps, le Hellfest tient ses promesses de toute façon : ambiance, convivialité et organisation optimum. I’ll be back !



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