ROSE TATTOO – THE POOR
La Cigale – Paris
Samedi 9 Juillet 2022
C’est parti pour la tournée européenne de Rose Tattoo. Aujourd’hui c’est la deuxième étape qui fait un arrêt à Paris à La Cigale. Ce soir l’Australie est à la fête avec en première partie les Oz boys de The Poor avant que ne déboule la bande à Angry.
L’ambiance décolle d’un coup.
C’est la première fois que les Australiens jouent en France. Et pourtant le groupe a été créé en 1986 à Darwin dans le nord de l’Australie.
Dans les premiers rangs les gens accrochent gentiment à leur Hard Rock bluesy sympathique mais ce n’est pas encore la folie. Le guitariste Daniel Cox fait de jolis solos en prenant la pause adéquate ou usant parfois de bottlenecks pour les parties en slide. Le chanteur Anthony « Skenie » Skene quitte parfois son micro pour prendre sa guitare rythmique et envoyer quelques riffs. Pour mettre l’ambiance et parce qu’il fait chaud il termine torse nu et se promène dans la foule. Le public commence à se réveiller et l’ambiance décolle d’un coup.
Une affection pour son public.
Le public n’est pas tout jeune mais a retrouvé les yeux de ses 20 ans. Après une pause au merchandising et au bar les fans ne quittent plus leurs places et attendent patiemment de voir ce que va proposer Rose Tattoo en 2022.
Au sein de la formation on retrouve bien sur Angry Anderson avec le bassiste Mark Evans (ancien AC/DC de 1975 à 1977) qui joue au côté des Tatts depuis 2017 et Bob Spencer un ancien de the Angels (1982-1996) qui excelle avec ses bottlenecks. Ils ne sont pas tous tatoués comme les membres fondateurs trop vite disparus. Mais ce sont des costauds avec des tronches à sortir d’un pub poussiéreux perdu au fond du Bush australien après avoir ingurgité un triple burger au kangourou.
Un Angry Anderson impressionnant à observer.
Le triptyque de départ ne peut faire que des heureux et donne des frissons dans la salle. Voyez-vous : « Rock ‘n’Roll Outlaw », « Rock ‘n’Roll Is King » et « Out of This Place ». Angry est toujours aussi heureux de fouler les planches d’une salle de concert. Il vit chaque note comme si elle était la dernière de sa vie. De ses tout petits yeux il regarde avec affection le public avec toujours à portée de main une bouteille de whisky pour reprendre des forces et entretenir sa voix ou parfois une boisson énergisante… un peu comme Lemmy avec le Coca ou la Sanpellegrino (sur la fin) pour son Jack Daniel’s.
Une jolie balade dans l’histoire du groupe
Il est impressionnant à observer du « haut » de ses 74 ans : ses mimiques, ses crachats entre deux refrains, et son amour pour le public, ses « Brothers ans Sisters », il transpire à grosse goute. Il a chaud, très chaud et ce n’est pas pour ça qu’il prend les deux petites bouteilles d’eau pour en boire des gorgés. Non, il les saisit pour les tendre aux mains tendues des premiers rangs…
Le public est en feu, les têtes bougent, les gens dansent. La section rythmique est solide et permet sur certains titres de faire durer le plaisir en les rallongeant de quelques minutes. Les parties de slide à la guitare sont toujours aussi grisantes à écouter.
Une soirée bien dans l’ambiance.
Avec Rose Tattoo on fait une jolie balade dans l’histoire du groupe puisqu’on se concentre sur les 3 premiers albums de 1978 à 1982 avec Rose Tattoo, Assault and Battery et Scarred For Life en faisant un bon vers Blood Brother de 2007 sans oublier un titre joué pour la première fois « All for One ». Dommage que l’on n’ait pas eu le droit à « 1854 » de Blood Brothers.
Après une pause très courte on a le droit à « The Butcher and Fast Eddy » suivi de « Nice Boys » remis à jour par Guns N’Roses à une époque. Le titre dure longtemps et Angry pour faire durer le plaisir fait une longue improvisation perdue dans des effluves d’alcool à coup de « Be-bop-a-Lula » au milieu du titre.
C’est une belle soirée, une bonne ambiance. Même si à côté de moi un sexagénaire, visiblement un peu éméché et en colère, me rappelle qu’ils auraient pu faire un petit hommage à Bon Scott. Car ce soir c’était son anniversaire (9 juillet 1946).
Setlist :
Nice Boys