
BRUCE DICKINSON – The Mandrake Project
Sortie le 1er mars 2024
Un conteur né, un artiste accompli.
Bruce Dickinson revient dans l’actualité avec The Mandrake Project, presque 20 ans après son précédent méfait Tyranny of Souls.
C’est un Bruce très en voix (une gageure du haut de ses 65 balais et de son parcours de vie) et inspiré qui a laissé de côté ses oripeaux Maideniens pour ceux de l’immense conteur qu’il est.
Définitivement ancré dans un Heavy Metal de haute facture et moderne, Bruce déroule son concept album aux cotés de Roy Z, compagnon de ses sorties solos.
The Mandrake Project, en plus d’être un des albums de l’année, est probablement son plus abouti, même s’il souffre, à mon avis, d’une production qui aurait gagné en puissance et clarté.
Mettant à profit sa carrière incroyable, le lascar nous régale avec ses 10 titres tous aussi immersifs que captivants. Car oui, The Mandrake Project est une œuvre à tiroirs qui demande de l’investissement.
On démarre avec Afterglow Of Ragnarok, posant de solides bases Heavy, ton qui ne quittera pas l’édifice. Avec Rain On The Grave, Dickinson nous offre un titre incroyable par l’énergie distillée. Même si les claviers auraient gagné à être mis plus en avant, les riffs balancés ici en font un classique du genre.

Un artiste accompli à bien des niveaux
Résurrection men quant à lui mélange les genres. Sabbathien dans sa lourdeur et aux atouts floydiens, le tout ponctué de notes hispaniques, il transporte l’auditeur. Même constat avec Finger in the Wounds, et ses volutes orientales.
Eternity As Failled, probablement le plus Maidenien de l’album est un titre épique aux consonnances prog du meilleur effet. Il est tout juste magnifique et théâtral comme le personnage de Bruce Dickinson l’est. C’est une suite de If Eternity Should Fail du livre The Book Of Souls de IRON MAIDEN (2015).
Face in The Mirror nous offre une balade incontournable, pas le meilleur titre de la galette, mais ça fait le boulot. On lui préfèrera le suivant, Shadow of the Gods, superbe titre sur lequel Bruce force le respect par son lyrisme et la qualité de son chant.
Le final sur Sonata (Immortal Beloved) est probablement le plus « risqué » et le plus dantesque de l’album. Une exploration de près de 10 minutes qui clos admirablement l’opus sur une note Floydienne.
The Mandrake Project est un album théâtral dans la conception, cinématographique dans son déroulement et inspiré. Bruce Dickinson est un artiste accompli à bien des niveaux, et il le prouve une fois de plus ici.
Tracklist

