
BUTTERFLY BULLDOZER – The Great Becoming Of Captain Fuzz
Sortie février 2024
Vincent Allix (Vocals)
Manu Lem (Guitar/Synth)
Aubin Pougnant (Guitar/Synth)
Corentin Bougerolle (Drums)
Tanguy Serand (Bass)
Backing Vocals on OB-1 by Louise Gurman Dessauce
Introduction : « Alors qu’une série d’humano-droïdes dotés d’une bribe de conscience est commercialisée, le début d’une nouvelle ère civilisationnelle voit le jour, plongeant l’humanité dans le déclin. Non équipé de cette conscience morcelée, le premier prototype de cette série, OB-1, divise les opinions de part sa puissance démesurée. Par prévention, il sera enfermé tant que l’issue de sa destinée ne sera pas scellée. Depuis sa cellule, OB-1 intercepte une communication téléphonique entre un certain Captain Fuzz et le dénommé Professor Tricks au sujet d’une mystérieuse invitation venue de l’espace. La possibilité d’une échappée loin de la Terre amène OB-1 à organiser son évasion, invitant à sa suite son créateur Tank dans cette quête spatiale. OB-1, Tank, Captain Fuzz et Professor Tricks prêts, l’équipage ne pourra cependant être complet sans leur rencontre finale avec l’artilleur Rocket. Aidé par ce dernier, ils pourront à eux cinq finaliser la construction de leur vaisseau spatial : le Butterfly Bulldozer. »
La structure des morceaux fuit le basique
Voici le texte que j’ai reçu, accompagnant le 5 titres des Nantais de Butterfly Bulldozer . Tout un programme !
Le groupe se définit lui même comme pratiquant du « post-punk/rock-psyché ».
A ce stade, je crois bon de vous préciser que appellation « post » pour un genre musical, qu’elle qu’il soit, a tendance à me faire fuir.
Entre l’histoire que je trouvais sympathique et ce « Post » potentiellement déplaisant, je me lançais dans l’écoute de ce EP en essayant au maximum de mettre de coté mes a priori.
A raison.
En 5 titres pour un bon 26 minutes, Butterfly Bulldozer aime a proposer une diversité musicale qui ne laisse pas de place à la lassitude. Ce EP ne s’appréhende pas avec une écoute paresseuse, il ne s’apprécie pleinement qu’en se plongeant vraiment dedans. La structure des morceaux fuit le basique. Entre ruptures brutales, variété d’ambiances et enchaînements parfois alambiqués, on se rapprocherait parfois de la démarche du rock progressif.
La musique sert l’histoire, l’histoire sert la musique(…)
L’utilisation de grooves moins évidents qu’à l’habitude dans le genre (« Rocket »), les synthés omniprésents, entre nappes et effets sonores, parfois merveilleusement kitch – mais servant toujours le propos- (« tank ») et les guitares qui n’ont pas peur de sortir de la saturation, il se passe toujours quelque chose.
Le chant anglais passe bien, si toutefois l’accent français ne vous dérange pas. Le vocaliste met beaucoup de conviction et s’évertue à diversifier son interprétation, suivant et servant en cela la musique. Sa démarche me fait penser à ce que fait Mike Patton (Faith No More), toutes proportions gardées évidemment.
Passage calme, moment chaloupé, durcissements soudain, nouvelle rupture, plage planante. La musique sert l’histoire, l’histoire sert la musique, et le tout offre un voyage plaisant.
A noter le soin apporté aux détails. Le son est agréable, puissant et assez clair, plus qu’acceptable pour une auto production. La pochette jointe colle bien également à l’univers développé par le groupe.
Vu mon Amour du « post », on partait de loin.
Pourtant, ils ont réussi à attiser ma curiosité, assez pour que j’ai envie de voir ce que ça donne sur scène.
D’ici la, je vais profiter de ce réussi « The Great Becoming Of Captain Fuzz », en espérant vous avoir donné envie d’y goûter vous aussi.
Tracklist