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Cult Of Luna « Vertikal II » EP 4 titres


Cult Of Luna – Vertikal II (EP)

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Sortie le 23 Septembre 2013
Johannes Persson – Guitars and Vocals 
Magnus Lindberg – Drums and Studio-Engineering
Erik Olofsson – Guitars Andreas Johansson – Bass 
Anders Teglund – Keyboards and Electronics
Fredrik Kihlberg – Guitars and Vocals 
Thomas Hedlund – Drums and Percussion 
 
 

C’est toujours difficile de faire la chronique d’une création d’un groupe comme Cult Of Luna. Quasiment inclassable par le genre,  et à l’image du film Metropolis dont il est inspiré, Vertikal II vous fait plonger froidement dans une introspection dérangeante pour certain ou salvatrice pour d’autres. Suite et fin d’un concept album démarré en janvier avec Vertikal, distillant des compos plus éthérées et névrotiques. Une chose est sure, en aucun cas vous ne sortirez indemne ou indiffèrent d’une écoute de cet opus ; qu’on se le dise !
Vous l’aurez compris, les COL nous livrent ici un EP sans concession et riche en variations. Tous les adjectifs sont bons pour qualifier cette création : sombre, puissante, addictive, aérienne… et j’en passe !
Inutile de vous en coller une tartine sur le pourquoi du comment ils en sont arrivés à ça, il vous suffit juste de prendre un verre et de vous enfoncer dans le canapé en fermant les yeux.
La puissance d’Orovous prépare doucement à la suite, comme une injection létale dosée pour vous couper de la réalité. Johannes Persson vous prend par la main pour vous guider à travers cette nébuleuse compo, à l’image d’Hecate capable de danser en hurlant !
Le décor est posé. Un corolaire avec les précédents albums est inutile tant ils sont tous si profondément différents quoique l’on en pense ! Les structures de ce dernier sont linéaires et reflètent bien l’ambiance que Fritz Lang à fait passer dans son Metropolis froid et sans issue.
Dans la lignée de Vertikal, Oroest la continuité logique et implacable du dernier morceau de cet album.
Avec Light Chaser  l’intensité monte d’un cran ! Envoutant, à l’image d’un rituel initiatique, le morceau est sombre et entêtant. Construit autour d’une mélopée répétée à l’infini, on a vraiment l’impression de lutter contre ses fantômes les plus noirs et profondément ancrés.
Un vrai exorcisme que l’on ne gagne pas forcement.  La compo porte bien son titre, après cela la lumière a quitté la pièce.
Shun the Mask nous ramène à un registre plus classique des COL. Plus de 12 minutes de son lourd et psyché, il n’en reste pas moins indéfectible du reste. Montant en puissance, ce morceau vous pénètre comme une lame acérée pour vous écorcher vif dans un final torturé. Probablement le titre le plus décalé de cet EP.
Final en apothéose avec le remix par Justin K Broadick (Nihiliste de génie fondateur et acteur au sein de nombreux groupes comme Godfleshou encore Napalm death) de Vicarious Redemption, la lumière au bout du tunnel ! Au final plus « joyeux » que l’original, Broadicka su sublimer un morceau,  déjà riche, en lui donnant de la hauteur et en l’amputant de 8 minutes. Ce remix est à mon sens une vraie réussite dont j’aimerai égoïstement que les COL tirent leur nouvelle ligne directrice. 
Belle réussite que cet EP, qui en 4 titres majestueux réalise une mise à sac de nos sens.  
On sort apaisé et haletant de l’écoute d’une galette pareille, avec  toujours cette impression d’urgence qui transpire de leurs méfaits.  Force est de reconnaitre que l’on ne peut que détester ou encenser une œuvre pareille, et perso… j’encense.

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