FROM THE VASTLAND – Daevayasna
« Tjalve » (Den Saakaldte/Pantheon I/Horizon Ablaze/1349) – Bass.
« Spektre » (Horizon Ablaze/Harm) – Drums.
La toute première fois que j’ai entendu parler de From The Vastland cela remonte au Trondheim Metal Fest au tout début du mois d’octobre 2015 et cela se passait au Scandic Lerkendal de la ville précitée. Il s’agissait de la préprojection du film documentaire Blackhearts produit par Christian Falch et Fredrik Horn Akelsen en tant que directeur avec ce détail très important : nous avions des feuilles sur lesquelles on écrivait ce qui nous avait plu, moins plu, ce qui pouvait être écourté, changé, remodelé éventuellement. Une première donc. Pour la petite histoire le film suit trois très grands amateurs de black metal et musiciens en même temps issus de Colombie, Iran et Grèce. Leurs buts étant de propulser leurs groupes respectifs sur le devant devant de la scène norvégienne et participer éventuellement au festival black metal d’Oslo : l’Inferno. Et pour Sina, le musicien iranien l’enjeu le met face à un dilemme particulier pour lui et sa famille. Le risque est grand de ne pouvoir retourner en Iran ou même être empêché de ressortir de son pays natal. Et pour sa famille aussi la menace est grande. Car rappelons qu’Iran le fait d’enregistrer du black metal est strictement interdit.
Musicalement parlant on est face à un hommage vibrant au black metal norvégien rude et remarquable dans son approche globalement. La touche atmosphérique propre au style cité est décelable. On ressent très bien un attachement à cette atmosphère typiquement norvégienne tel un clin d’œil aux grands comme Gorgoroth, Mayhem ou encore la scène suédoise avec Dark Funeral dans certains riffs. L’attachement à Gorgoroth est présent sur la première piste. Et on notera que la brutalité a été mise en exergue tout du long avec quelques variations de tempo de temps à autres pour permettre à l’auditeur de mieux apprécier le propos hargneux de la musique de Sina.
La maîtrise de chaque musicien est un atout incontournable. On retourne donc avec plaisir à l’écoute de cet album plusieurs fois de suite.