La formation polonaise de death/black metal est de retour douze ans après « The Darkness« . Pour revenir au commencement le combo a débuté en 1996 avec le cofondateur de Behemoth à savoir Baal et Les aussi un ancien de la formation de Nergal et créateur de Damnation. HELL-BORN est apparu au moment du deuxième album de Behemoth intitulé « Grom » pour être plus précis.

« Natas Liah » est sorti le 26 janvier via  le label Odium Records. Ce dernier est une structure fondée par Shadow du groupe Black Altar basée à Londres. Au début ce label était uniquement concentré sur les sorties de son propre groupe puis de nouveaux combos sont apparus progressivement.

Au rayon des sorties discographiques du combo du jour on peut noter « Hellblast » paru en 2001 puis « The call of megiddo » marque le pas en 2002. « Cursed infernal steel » sort quant à lui en 2006 et en dernier débarque donc « The Darkness » avant que le groupe ne cesse toute activité. Le line-up est donc constitué d’un duo auquel on peut rajouter le nouveau batteur Diabolizer qui est arrivé en 2019. Les hommes de Sopot nous propose ici leur propre interprétation de leur metal à savoir un savant mélange de death, de black et aussi de thrash. Les vocaux de Baal se veulent gutturaux comme la tradition pourrait l’exiger. On peut noter par instants une influence de sons à la norvégienne pour ce qui concerne le metal noir à savoir la froideur et la mélancolie mais aussi une touche à la suédoise plus grave au niveau du grain de guitare pour ce qui concerne le death. Neuf morceaux pour une durée de quarante cinq minutes au compteur permettent d’aller droit à l’essentiel.

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La variété des tempi et les arrangements sont un vrai plus tout comme la variété dans les vocaux. Ce sont des points majeurs à mon sens pour constituer un répertoire solide et créatif. Les paroles sont plus métaphoriques qu’auparavant selon les dires du leader. Au rayon des excellentes surprises Nergal est présent sur « Blakk metal« . C’est un morceau à écouter en priorité. Alors bien sûr le but du groupe est de restaurer l’esprit de la fin des années 90 avec une musique primitive et résolument anti-commmerciale et loin des productions modernes. Brutal et catchy sont les deux composantes indéniables des morceaux de ce nouvel opus.

 Le mixage et le mastering sont l’oeuvre de Haldor Grunberg qui s’est chargé du « Love you at your darkest« . On démarre avec « When you’re God » doté de riffs propres au metal de la mort et marqué par une touche thrash. A ce sujet on pourrait songer à Entombed par exemple. Le riff tourne en boucle de telle sorte que l’on s’en rappelle instantanément dès la première écoute. On enchaîne avec « Axis of decay » et on pense par instants à Behemoth à ce sujet mais sans excès. Le style pratiqué par la formation s’avère bien evil dans l’âme sans aucun doute. Quant le tempo ralentit sur cette piste cela ajoute une atmosphère sombre au demeurant. « Uroboros » est le parfait exemple du genre de piste dynamique au niveau du riffing. « The butcher » fait parler la poudre avec un tempo rapide.

Hell-Born revient aux affaires en ce début d’année. Cet album est destiné avant tout aux amateurs de death/black sans compromis. Car on se retrouve vraiment avec de très bonnes idées en définitive. Toutefois il est entendu que le groupe ne cherche en rien à révolutionner le monde du metal extrême mais reste bien authentique. Enfin un petit mot sur la pochette : cette dernière nous démontre le plus simplement leur attachement au visuel old-school celui là même que l’on affectionnait particulièrement sur les productions des années 80 et 90. A écouter et à découvrir.

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