Jeff Angell’s Staticland – Jeff Angell’s Staticland
Sortie le 06 Mai 2016
Jeff Angell : Chant – Guitare
Joshua Fant : Batterie
Benjamin Anderson : Synthé – Piano – Orgue
Dan Spalding : Sax – Harmonica
Dois-je vous présenter Jeff Angell, cet excellent musicien, auteur compositeur de talent, qui sait idéalement s’entourer pour nous livrer des albums de haute voltige ?
J’ai eu la chance de le voir en 2013 lors de son passage en France avec les Walking Pappers, son dernier projet en date, dont l’album éponyme n’a plus quitté ma platine depuis que ses mélodies m’ont ensorcelé. Il faut dire que la barre avait été placée très haute, avec un line up de rêve. Duff McKagan (GUNS N’ ROSES, VELVET REVOLVER) y tenait la basse, Barrett Martin (Skin Yard, Sceaming Trees, Mad Season) la batterie, Ben Anderson les claviers et Jeff la guitare.
Jeff Angell nous revient donc avec un nouveau projet de la qualité du précèdent, sobrement intitulé Jeff Angell’s Staticland, œuvre superbe dans l’attente d’un hypothétique Walking Pappers 2 supposément prêt à être publié (Duff étant reparti sur la route avec les Guns)
Dès les premiers accords nous sommes captivés par ce blues profond et rugueux, que la voix de Jeff magnifie. On y retrouve tous les ingrédients utilisés avec les WALKING PAPERS, ce côté classieux et irrévérencieux, mêlant légèreté, gravité et tension.
En conteur captivant, Jeff amène l’auditeur à se concentrer et piège celui-ci durablement dans un swing dont seul les lascars ont le secret. On s’évade au fil des compositions, bercé par la voix d’un Jeff Angell inspiré et brillant, comme sur le magnifique Let The Healing Begin ou encore avec The World Is Gonna Win véritables machines à dresser les poils sur le corps.
Ouvrant sur le captivant Everything Is Wrong, et chassant en terre connues, Angell nous livre une fois de plus un titre savoureux brossant le peu de confiance qu’a le bonhomme en ses congénères.
Le reste de la galette est du même acabit, avec toujours cette mélancolie inaliénable au personnage. Angell donne une fois de plus le meilleur de lui-même, distillant un rock classieux dont lui seul a le secret.
Frisant parfois le psychédélique comme sur High Score, l’opus nous fait voyager à travers divers variations musicales toutes de très grande qualité. Les claviers sont jouissifs, avec ce puissant son d’orgue Hammond qui m’a toujours fait vibrer.
Quelques moments de joie et de légèreté parsèment cette merveille comme le catchy I’ll Find You, où Jeff se promet de trouver le bonheur et la bonne personne dans une prochaine vie…. au même titre que Tommorow’s Chore vous entrainera dans les méandres d’un rock gras et sulfureux, à coups de riffs rugueux.
Mélange de rêves autobiographiques, Jeff Angell se raconte au travers les titres de ce dernier méfait, toujours entre réalité et imaginaire.
Voici donc un des must have 2016. Remarquablement bien fait, avec une production et un son que lui seul sait distiller, ce nouvel opus de Jeff Angell est une merveille d’équilibre. Je vous conseille vivement l’acquisition de cette perle sous peine de passer à côté d’un des albums de l’année.
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