
LOFOFORA – Cœur de Cible
Après No One Is Innocent, voici un autre trentenaire qui se rappelle à notre mémoire, Lofofora. Même époque, même engagement, même zone géographique (nord de Paris), des débuts en fanfare qui ont mis le pied à l’étrier à un paquet de groupes à cette époque.
30 ans à tourner dans toutes les salles de France et les festivals, 30 ans à sortir des albums et essayer de se renouveler. On va être honnête je n’ai pas toujours été fidèle à Lofofora ces 15 dernières années, alors même que ses premiers albums (Lofofora, Peuh ! Dur comme Fer) n’ont jamais cessé de tourner dans mes oreilles.
Je me suis donc jeté dans Cœur de Cible, avec un mélange d’anxiété et d’impatience.
Même si le groupe est resté fidèle à ses racines et nous balance une nouvelle fois des morceaux avec une production ultra-carré, j’ai eu du mal à rentrer dans l’album. Cœur de Cible n’est pas mauvais loin de là, mais il manque ce petit truc qui ferait basculer ce nouvel opus du » bon » dans le « très bon « . Je dois avouer que l’évolution musicale plus rock de l’album que sur les précédents albums m’a déstabilisé, Bien sûr certains morceaux se distinguent comme Konstat 2024, Laisse pas faire, Les deux ou Le temps, mais je n’ai pas retrouvé ce frisson, cette folie qui faisait la force de Lofofora.
Les choses changent, Lofofora aussi. Nul doute qu’il saura trouver son public, mais pas certain que ceux qui les suivent depuis la première heure s’y retrouvent.