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MERRIMACK – Of Grace and Gravity


MERRIMACK – Of Grace and Gravity

Sortie le 8 mars 2024

Merrimack est de retour avec son 3ème album, Of Grace of Gravity qui sort chez Season of Mist. L’album a été enregistré au Studio Sainte Marthe de Paris avec le producteur Francis Caste (Arkhon Infaustus, Hangman’s Chair, Mur, Necrowretch…)

La force de Merrimack est de savoir proposer dès « Sulphurean Synods » des ambiances différentes qui impactent l’auditeur à chaque coin de mesure dans un déluge de violence entre accélération de riffs, de changement de rythme et de chant guttural. Dans ces structures on perçoit un black metal moderne qui se joue de nos attentes en matière de construction.
Il y a de l’urgence dans la musique des français comme avec les riffs aiguisés en guise d’accueil sur « Dead and Distant Clamors » qui nous précipitent dans une atmosphère froide où le blast guide chaque note dans une course fatidique. Le changement de rythme nous surprend mais apporte de la respiration. Nous sommes portés par ce côté cinématographique tel un drame en noir et blanc qui se déroule devant nos yeux sans que l’on puisse intervenir.
Merrimack joue aussi sur des passages oppressants avec le mid-tempo entrecoupé d’accélérations  de «  Sublunar Despondency » avec une guitare qui reste présente au dessus du lot dans une plage contemplative pendant que Vestal s’égosille à en saigner.

Ou encore sur «  Starving Crowns » où quelques notes viennent tout doucement s’inscrire dans notre cortex. Doucement elles nous guident tout en délicatesse vers le cœur du titre, tout en retenu. Afin d’arriver dans un tourbillon de violence mesurée où le tempo ne s’emballe pas d’une façon non maîtrisé.



Merrimack nous emmène dans les stratosphères d’un black metal inventif


Les français jouent donc les équilibristes avec «  Under the Aimless Spheres » qui enchaîne sur une escalade de riffs soignés. Dans un équilibre où l’auditeur avance sur une lame tranchante avec un précipice de rythmes d’un côté, un mur de riffs de l’autre tout en étant écrasé par une voix agressive. Ce n’est jamais brouillon, c’est très travaillé et demande de l’attention afin d’essayer de comprendre la complexité des morceaux.

Les Parisiens n’ont à aucun moment rompu leurs racines avec l’underground. A l’image d’un «  Wounds that Heal » qui sait toujours déployer une violence malsaine au bon moment. Son rythme forcé (Blastum et Daethorn), spartiate sous les riffs assourdissants de Perversifier et de A.K. avec une mélodie enivrante qui fait tourner les têtes.
Les arrangements sont maîtrisés comme les sonorités assourdissantes dans une folie de riffs qui changent au fil du temps sur l’instrumentale « Embalmer’s Wine ». Tout en restant percutant et tranchant Merrimack nous emmène dans les stratosphères d’un black metal inventif dont le soucis esthétique nous permet de rester en lévitation au dessus des fragments d’un metal classique.
À l’écoute de l’album, c’est ce qu’on doit ressentir lorsqu’on est pris dans une avalanche. C’est blanc à l’extérieur mais bien noir à l’intérieur sans l’ombre d’un souffle de vie. La couleur blanche me vient à l’idée (peut-être aussi influencé par le sublime artwork réalisé par le portugais Belial Necroarts) tant la musique de Merrimack est froide et technique où la moindre poussière ferait tâche. La musique parait agressive au premier abord, mais comme un animal sauvage elle s’apprivoise avec le temps.

Track-list :

Sulphurean Synods (6:42)
Sublunar Despondency (7:07)
Dead and Distant Clamors (5:35)
Wounds that Heal (6:44)
Starving Crowns (8:05)
Under the Aimless Spheres (7:01)
Embalmer’s Wine (6:59)


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