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SETH – La France des Maudits


SETHLa France des Maudits

Sortie le 14 juillet 2024

Heimoth – Keyboards, Guitars (Sinsaenum)
Alsvid – Drums (ex-Enthroned, Ad Patres)
EsX – Bass (Arkhon Infaustus, ex-Merrimack)
Saint Vincent – Vocals (Black Lodge)
Pierre Le Pape – Keyboards (Melted Space)

Drakhian – Guitars (ex-Loudblast, Griffar)


Et de sept pour Seth ! Avec La France des Maudits (chez Season of Mist) les français donnent une suite à La Morsure du Christ en plongeant l’auditeur dans un Paris insurrectionnel où le son tranchant de la guillotine vient hanter les rues sombres de la capitale.

Après les ruines encore brûlantes de Notre-Dame, la mécanique bien huilé de la Guillotine se met en place. L’album a été enregistré au Sainte Marthe Studio et produit, mixé et masterisé par Francis Caste. L’artwork est réalisé par Andy Julia.

Dès les premières notes de « Paris des Maléfices » on reconnaît ce son caractéristique des français ! Cette couleur bien sombre de Seth nous avait manqué ! Cette rythmique chère au groupe qui permet d’emblée de savoir à qui on a affaire. L’agressivité dans la voix de Saint Vincent est naturelle, pas besoin de growler pour décharger tant de haine et de violence. Sa façon de chanter, de clamer son texte donne un côté théâtrale à l’œuvre. Cela déclenche de la rébellion comme sur « Insurrection ». Les riffs brûlants transpercent la nuit comme des éclairs de génie. Doté d’un break inquiétant où le génie de Saint Vincent s’exprime au travers de son élocution et de ses textes ciselés au millimètre.

Ce qu’on aime chez les français c’est cette capacité à changer de rythme et de rentrer dans une marche guerrière à coup de mid-tempo (« Et Que Vive le Diable ! »). Les notes de clavier de Pierre le Pape viennent ponctuer les interventions du chanteur comme sur «  Dans le Cœur un Poignard », morceau plus lent doté d’une intro angoissante.



Cette couleur bien sombre de Seth nous avait manqué !

De nouveau, nous sommes pris à la gorge sur « La Destruction des Reliques » par la puissance déployée au travers d’une voix unique, des riffs blasphématoires de Heimoth et d’une rythmique tirée à boulets rouges.  Quant à «  Ivre du Sang des Saints » dont la mélodie sublime qui survole les textes bien écrit nous rappelle celle de « Métal noir » de La Morsure du Christ.

« Le Vin du Condamné » est à Seth ce qu’est « Hallowed be thy name » est à Iron Maiden. Morceau puissant et cinglant traversé d’une histoire dont la fin est sans issue avec roulement de tambour pour annoncer la sentence.

En guise de conclusion et étant un fan de l’œuvre de Serge Gainsbourg, je m’inquiétais de cette reprise mais il faut reconnaître que les rimes sophistiquées et les allitérations siéent parfaitement à l’image, à l’écriture et à la musique de Seth.

Pour rappel, la musique de «  Initials B.B » s’inspire du premier mouvement de la Symphonie n° 9 dite « Du nouveau monde » de Dvořák. Pour les textes l’inspiration vient à la fois du poème 32 des Fleurs du Mal de Charles Baudelaire, et du poème Le Corbeau d’Edgar Allan Poe. Ce qui fonctionne parfaitement avec l’image romantique du black metal de Seth : Poe, Baudelaire et Dvořák.


Tracklist

Paris des Maléfices (5:09)
Et Que Vive le Diable ! (5:35)
La Destruction des Reliques (5:51)
Dans le Cœur un Poignard (5:30)
Marianne (2:59)
Ivre du Sang des Saints (5:37)
Insurrection (7:33)
Le Vin du Condamné (8:06)
Initials B.B. (Bonus Track) (3:49)

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