SMASHING PUMKINS – Monuments to an Elegy
Première fois que j’ai l’occasion de faire une chronique sur un groupe qui a bercé mon enfance et que j’ai adulé au-delà du possible. Pas de chance car aujourd’hui je ne vais pas spécialement être tendre envers Billy Corgan et sa bande, les bien nommés SMASHING PUMKINS donc. Ayant saigné tous les albums du groupe de Gish à Machina 1 The machines of god , en passant par Adore ou encore Siamese Dream , j’avais été particulièrement déçu par Zeitgeist et j’avais complètement lâché l’affaire avec les opus suivants…heureux de constater que le combo officiai toujours ( enfin, surtout Corgan , car il a toujours eu l’art et la manière de faire passer les autres musiciens pour des pions depuis la reformation ), je me suis donc jeté sur ce 9 pistes pour voir de quoi il en retournait. Après 5 ou 6 écoute de cette galette mon avis est donc assez mitigé.
D’un côté l’on retrouve la voix inimitable de Corgan, certains arrangements qui, eux aussi, ont fait leurs preuves dans le passé ( One and All ne vous rappelle rien ?), un mastering toujours soigné et des tempos parfois très lents et parfois résolument Rock ( Being Beige , exemple typique d’alliance entre l’émotion et la puissance).
D’un autre côté, on sent une influence électro qui ne me plait pas personnellement, sorte de beats échappés d’ Ava Adore mais en raté ( Run2me , Monument qui me rappelle mes soirées Wave les plus ratées, l’intro de Dorian qui me fait tristement penser à BB Brune avec ce bruit de boite à rythme à en rendre jaloux un groupes de daube comme Fauve).
Également, une baisse de qualité dans l’écriture et surtout une perte totale ou presque de cette science des riffs ( Tiberius qui pourtant est dans l’esprit de la citrouille, Anaise ! , chiant à mourir, idem pour Drum + Fife ) , qui m’avait scotché pendant deux décennies avec des titres comme Bullet with butterfly wings, Everlasting Gaze, Stand inside your love (Le clip des clips ! A mettre à coté , bien évidemment, de Tonight Tonight ) et bien sur Zero ou encore des trucs plus simplistes mais non moins léchés comme 1979, Today et Disarm ( qui pour moi relève du chef d’œuvre et qui, 20 ans après, me fait dresser les poils sur les avants bras).
Contrairement à ce que je pourrais laisser paraitre, cet album n’est pas SI mauvais ( dans le sens ou Corgan a fait bien pire) et ne trahit en rien les fondamentaux de la musique de SMASHING PUMKINS , mais tout de même , on pourrait se demander s’il serait ou non opportun que notre ami chauve fasse un second break artistique, juste histoire de recharger la boite aux bonnes idées , celles où force et délicatesse cohabitent ensemble de la meilleure manière comme cela a été le cas pour les 5 premiers albums.