THE DEVIANT – Rotting Dreams Of Carrion
Sortie le 4 décembre 2020 via Soulseller Records
La recherche de patronyme peut parfois se révéler de longue haleine. Ici ce n’est point le cas. Car il existe tout de même au moins quatre DEVIANT. Bon eux ils ont ajouté ce petit préfixe en la matière pour se démarquer un peu. Pour fixer le décor The Deviant est une formation norvégienne issue de la ville de Stavanger. Leur date de création remonte à 2003. Ce combo agit de façon underground pour l’instant malgré trois albums parus avec celui-ci inclus. « Rotting dreams of carrion » succède à « Lightning bolts » sorti deux ans auparavant. Leur premier longue durée « Ravenous deathworship » remonte quant à lui à 2005. Juste avant une démo intitulé « Intimate skinnig » avait vu le jour en 2004 pour la petite histoire. Un long break a donc eu lieu entre le premier et le second album à savoir environ treize ans. Dolgar faisait encore partie de Gehenna à l’époque puis il a quitté le groupe après l’album « Unravel« .
Le nouvel opus a été publié le 4 décembre dernier via le label hollandais Soulseller Records. Cette écurie possède de très bons groupes tels que BLODHEMN, les norvégiens de DEATHCULT, SVARTTJERN, GRAVDAL, WOMBBATH ou encore TULUS. Soit une bonne dose de combos scandinaves en somme. Au niveau du line-up nous y retrouvons donc Dolgar le chanteur et bassiste issu du groupe de black metal Gehenna ainsi que Bomber le batteur et Violator aux guitares. Ces deux derniers officiaient auparavant dans la formation 122 Stab Wounds. Les trois acolytes viennent de la même ville ce qui est un vrai avantage au final d’un point de vue logistique. Musicalement parlant le trio évolue dans un savant mélange entre black mélodique et death metal combiné à quelques saupoudrages doom et même un peu d’indus à des degrés légers. Avec ses trente cinq minutes au compteur THE DEVIANT sait nous captiver nulle doute à ce sujet.
En effet le trio s’évertue à nous faire partager une production impeccable. L’atmosphère qui s’en dégage sent bon les années 90 à l’évidence. En outre la cohérence est le maître mot de cet opus. La formation à su peaufiner son répertoire. Au fil de l’écoute on se rend compte que tout est là à savoir de très bonnes compositions, une grande expérience et un son excellent.
Et ca démarre fort avec « Atomic dreams » rien que la guitare sur cette intro s’avère majestueuse. Ensuite c’est au tour de « Atomic revolt« . D’ailleurs au niveau des riffs on est servis sur cette piste. L’enchainement avec « Son of dawn » s’effectue sur un tempo mid tempo bien marqué et bien inspiré avant que ne débarquent des accélérations propre au death metal. En effet le riff se veut typiquement proche de ce style et son solo est tout bonnement excellent. Un des moments phares de l’album est « It has a name« . C’est un morceau solide. Ce combo possède du talent tout simplement. Au niveau des vocaux le grain de voix peut faire songer quelque peu à Abbath mais cela reste sobre tout de même. En outre on peut dire que le format trio leur va bien.
Chacun des morceaux contient sa propre identité musicale ce qui fait de « Rotting dreams of carrion » un album complet et impressionnant. Il sait de plus combiner le meilleur des deux mondes à savoir celui du death metal et du black mélodique. Cela nous donne qu’une envie c’est de pouvoir découvrir le combo sur scène quand ce sera possible bien sûr. Car c’est vraiment un album riche à tous les points de vue. On peut donc parler d’une valeur sûre à ce stade. Le seul petit bémol peut-être c’est que cet opus est un peu court quand on y songe. On s’en contentera et on fera tourner la galette une nouvelle fois encore.
Tracklist