THE HELLACOPTERS – Eyes Of Oblivion
Sortie le 1er avril 2022
14 ans d’attente pour moins de 35 mn.
C’est ce que nous offre The Hellacopters avec « Eyes Of Oblivion », leur premier Opus depuis 2008 et le très bon « Head Off ». Il faut dire que le groupe a cessé toutes activités en 2008 pour ne remettre le pied à l’étrier qu’en 2016 (pour quelques concerts).
Les 3 historiques que sont Nicke (chant et guitare), Robert (Batterie) et Anders (Claviers) sont pour l’occasion rejoints par Dregen (guitare), qui était présent à la formation du groupe en 1995 mais l’avait quitté en 1998. Kenny, le bassiste historique, est également de la reformation mais ne reste que quelques mois. Sami Yaffa assure quelques dates avant que Dolf ne rejoigne le groupe en 2018. C’est ce dernier qui officie à la basse sur cet Opus.
35 mn (à peine), donc. Ça peut sembler court, mais c’est une durée « à l’ancienne » (les premiers Van Halen, par exemple, n’étaient guère plus longs) que je trouve idéale pour le genre pratiqué, une sorte de punk’n’roll festif.
Si je devais comparer The Hellacopters avec un autre artiste actuel, c’est à Danko Jones que je penserai, toutefois en moins mordant et en plus sautillant. Ce qu’ils n’ont pas pris à Motorhead, ils l’ont récupéré chez Cheap Trick.
Une énergie incandescente.
Avec « Tin Foil Soldier », on retrouve l’esprit glam des 70’, le titre pourrait passer pour un inédit de Sweet où de T-Rex de la grande époque.
Du piano de « A Plow and A Doctor » à l’orgue de « Positively Not Knowthing », du groove majoritairement « twist » de « Beguiled » à l’ambiance agréablement mélancolique de « the Pressure On’ », ou encore le clin d’œil zeppelinien sur le conclusif « Try Me Tonight », il se passe toujours quelque chose. Chaque morceau a une identité forte tout en se fondant parfaitement dans l’ensemble. L’excellent cabaret rock « Sorry I Could Die », en témoigne.
Pas de remplissage inutile ici, les 10 titres étant chacun équipés d’arguments accroche-cortex qui les rendent tous indispensables.
Il y a chez The Hellacopters cette énergie incandescente, cette urgence qui fait qu’on tape du pied, on secoue la tête, et on est surpris que ce soit déjà fini.
C’est du pur « feel good rock’n’roll », et dans le genre c’est parfaitement réussi.
14 ans d’attente pour moins de 35 mn.
C’est vrai. Mais vous savez-quoi ? Ça valait le coup !
Tracklist
Try Me Tonight