
TRANZAT – Ouh La La
Sortie le 1er avril 2022
Quand j’ai vu la pochette de cette nouvelle livraison, je me suis dit « putain la blague ! ». Imaginez un boys band autrichien des années 80 posant avec un clébard sur la moquette de tante Ilda (Ex Miss charcuterie 1968), et vous aurez un vague aperçu du tableau.
Allez, l’habit ne faisant pas le moine (on me l’a assez répété étant gamin), je me résous à coller la galette dans mon lecteur et là…. La claque dans le beignet !
C’est avec ce troisième opus au titre improbable Ouh La La que je découvre les bretons de TRANZAT, et il était vraiment temps.
Ici les influences sont légion. De Faith No More à Devin Townsend, TRANZAT c’est un peu le fils caché et génial de Mike Patton et Terry Gilliams. Excentrique, perclus de dérision, hautement bien interprété, le combo nous livre un Ouh La La terriblement addictif à la sensibilité exacerbée.
Iconnoclaste et tout simplement brillant.
Ecoutez moi ce Morning Glories jouissif, ce décalé My Dear Washer ou encore cet organique Climbing Tibetan Mountains to Learn the Secrets of the Mind et vous aurez un aperçu de la qualité des compositions.
Clairement on ne ressort pas indemne de l’écoute d’un opus pareil. C’est riche, loufoque, à l’image d’une fête foraine en mode « open bar », ça clignote de partout et on en veut de plus en plus, jusqu’à l’écœurement.
A l’image d’un opéra-comique façon Metal (presque Death), les titres comme Lobster Beaujolais ou Lord Dranula vous botteront le cul assurément. On retrouve également un petit côté Freak Kitchen dans la maitrise des instruments et la dérision d’ailleurs.
Finalement, ils se définissent eux-mêmes plutôt bien par ces mots très justes : « Ouh La La, de Tranzat, c’est l’histoire insolite de quatre jeunes trentenaires pleins d’humour et en errance vestimentaire qui décident, ensemble, de tout donner pour la musique. Tout, vraiment ? ».
Iconnoclaste et tout simplement brillant. Bravo !
Tracklist